Est-il un sujet plus épineux, pour une collectivité, que celui de la mémoire ? À Lyon, la polémique enfle autour d’une cérémonie programmée par la Ville, ce vendredi, place Gabriel-Péri (7e), en hommage aux victimes du 17 octobre 1961. Ce jour-là, des manifestants algériens défilent dans les rues de Paris pour l’indépendance de leur pays et contre le couvre-feu imposé.
Bilan officiel de la répression policière sous l’autorité de Maurice Papon : trois morts et une soixantaine de blessés. Les historiens, eux, recensent entre « plusieurs dizaines » et 200 morts, selon les courants. En 2012, le président Hollande (PS) reconnaît officiellement la tragédie, et rend hommage à la mémoire des victimes « tuées lors d’une sanglante répression ».
Lyon imite Givors et Villeurbanne
Six décennies après les faits, la mairie de Lyon – succédant à celles de Villeurbanne et Givors – acte à son tour cette sombre page de l’histoire. Cela faisait plus de 20 ans que les associations mémorielles le réclamaient….