Si l’on parle uniquement chiffres, le vin nature ne pèse rien, ou si peu. À peine plus de 2 % du vignoble français, sans doute le double en Alsace, région où la percée a été la plus spectaculaire cette dernière décennie. Mais les chiffres, on le sait, ne disent pas tout. Ils ne racontent ni l’incroyable ouverture gustative qu’offrent ces jus vinifiés sans intrants d’aucune sorte, et la plupart du temps sans soufre, ni leur progression exponentielle, pas plus que le formidable engouement qu’ils suscitent auprès d’une population plus jeune et plus urbaine, que l’on pensait perdue pour la chose viticole il y a peu encore.
Une tendance lourde
Pour preuve, le nombre d’établissements spécialisés (bars, restaurants, caves) qui ont fleuri ces dernières années dans les grandes métropoles. À Strasbourg tout particulièrement où, ce qui n’est plus une mode mais une tendance lourde, a depuis longtemps largement infusé dans le tissu local. Et fini par trouver un très large public, ce qui en ces temps de marasme n’est surtout pas anecdotique.
180 références
Le salon Phare Ô Vins, qui réinvestit pour la quatrième année consécutive le Phare Citadelle dans une ville où il est si difficile de tenir sur la durée et attire un bon millier d’amateurs à chacune de ses éditions, est l’expression de ce dynamisme régional et de cet élan national. Cette année, quelque 180 références seront proposées par la cinquantaine de vignerons présents, venus d’Alsace bien sûr, mais aussi de toutes les régions de France, d’Allemagne ou d’Italie. Le rendez-vous est devenu incontournable pour les amateurs qui trouveront aussi sur place conférences, épisodes gastronomiques et autres concerts.
Phare Citadelle, 13 rue de Nantes à Strasbourg, samedi 18 octobre de 12h à 1h et dimanche 19 octobre de 12 h à 22 h. Tarif d’entrée : 10 €.