CULTURE – Plus de peur que de mal. Alors qu’elle interprétait la pièce Le Professeur, l’adaptation de l’œuvre d’Émilie Frèche sur les derniers jours de Samuel Paty, l’actrice Carole Bouquet a été victime d’un malaise, ce mercredi 15 octobre au soir, sur la scène de la Scala, dans le Xe arrondissement de Paris. L’information a été révélée par Le Parisien.
L’entourage de la comédienne assure qu’elle « va bien » à BFMTV et ajoute que Carole Bouquet reprendra sa représentation dès jeudi. Le Professeur se joue jusqu’au 14 décembre.
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Le Parisien raconte que Carole Bouquet jouait depuis 45 minutes environ quand elle s’est écroulée. La metteuse en scène de la pièce, Muriel Mayette-Holtz, est ensuite montée sur scène pour rassurer les spectateurs et leur proposer de continuer la lecture de la pièce.
L’actrice est revenue saluer le public en fin de spectacle, rassurant sur son état de santé. « Un coup de mou, ça arrive. Elle devrait reprendre la pièce dès demain », a indiqué la Scala au Parisien.
Une seule voix
La pièce de théâtre d’Émilie Frèche est inspirée de Samuel Paty, enseignant de 47 ans qui a été décapité le 16 octobre 2020 par un islamiste radicalisé pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. L’œuvre évoque les dix derniers jours de vie du professeur et son combat pour à la liberté d’expression.
Dans sa lecture, Carole Bouquet interprète tous les personnages. Le professeur, droit et clair mais peu à peu gagné par la colère et la peur, la principale du collège, l’islamiste menaçant, le collègue aux bras ballants, le référent laïcité bloqué les bras croisés, les élèves insouciants…
Cette pièce sur l’injonction à l’autocensure résonne pour l’actrice, ancienne compagne de Gérard Depardieu, et qui a été vivement critiquée l’an dernier pour l’avoir soutenu alors que les plaintes et accusations de violences sexuelles se multipliaient. « Je ne suis pas obligée de répéter éternellement que ce n’est pas comme ça que je pense ou qu’il y a des nuances. C’est exactement le propos de la pièce. Mais justement, la nuance aujourd’hui, c’est très, très, très compliqué », a regretté Carole Bouquet en juillet auprès de l’AFP.
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