Vol au-dessus d’un nid de coco – Le préfet a autorisé la prise d’images aériennes de plusieurs points de deal afin d’aider les enquêteurs

La requête de la Ligue des droits de l’homme n’aura pas abouti. Saisi le 16 avril par l’association après l’annonce de l’autorisation du survol de plusieurs quartiers de Rennes par des drones, le tribunal administratif a donné raison au préfet. Dix jours plus tôt, Amaury de Saint-Quentin avait pris un arrêté autorisant la captation d’images aériennes dans quatre quartiers de la capitale bretonne. L’objectif était clair : lutter contre le trafic de stupéfiants en fournissant aux enquêteurs de la police un moyen de surveillance discret.

La Ligue des droits de l’homme ignorait alors qu’un violent épisode de règlement de comptes allait secouer toute une ville. Le 17 avril, des tirs à la kalachnikov ont retenti dans un restaurant Subway de la dalle Kennedy, dans le quartier Villejean. Trois hommes ont été blessés par ces tirs et un quatrième a été renversé par la voiture des tireurs. Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé à ce raid ont depuis été mis en examen et écroués.

Avant même ces tirs qui ont résonné sous les yeux de plusieurs élus, la justice française avait donné raison au préfet. La police se doutait bien que quelque chose allait se produire : le 14 avril, un groupe piloté depuis la région parisienne avait « perdu » son point de deal de la dalle. « Evincé par le groupe des Villejeannais », avait expliqué le procureur de la République, précisant que « plusieurs jours d’assauts violents » avaient été nécessaires pour déloger les dealers extérieurs au quartier.

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