© Shutterstock - L'enquête BMO de France Travail Île-de-France a montré une dynamique de recrutement soutenue.

© Shutterstock – L’enquête BMO de France Travail Île-de-France a montré une dynamique de recrutement soutenue.

Avec plus de 408 000 projets de recrutement recensés en Île-de-France en 2025, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2024, France Travail révèle dans son étude annuelle « Besoins en main-d’œuvre » (BMO) une tendance toujours dynamique. Pourtant, les employeurs franciliens anticipent des difficultés de recrutement dans près d’un cas sur deux (49,6 %).

Métiers en tension : des disparités sectorielles

Les secteurs les plus en tension restent inchangés : l’hôtellerie-restauration, la santé et l’aide à la personne, le bâtiment et les services aux entreprises. Cette situation résulte à la fois de la reprise post-Covid, des départs en retraite non compensés, de la transformation des métiers, et d’un manque d’attractivité sur certains postes.

Le paradoxe est frappant : « De nombreux métiers qui peinent à recruter ne nécessitent pas ou peu de qualification, comme les agents d’entretien, les aides à domicile ou les serveurs. Il faut réfléchir à leur attractivité », a souligné Gilles Treffort, directeur régional de France Travail Île-de-France.

Jeunes et seniors, deux leviers à activer

Pour répondre à cette tension persistante, France Travail met en avant le potentiel de deux publics : les jeunes en insertion et les seniors. « Les jeunes constituent un vivier essentiel, mais il est nécessaire de les accompagner vers les bons secteurs. Il faut aussi valoriser l’expérience des seniors et favoriser leur maintien ou leur retour dans l’emploi », a affirmé Clémentine Pichot, directrice développement et ancrage des pratiques.

Face à ces enjeux, France Travail renforce sa collaboration avec les acteurs économiques et les branches professionnelles. « Cette étude permet d’éclairer les décideurs publics et les entreprises sur les enjeux de recrutement. Elle doit servir à bâtir des politiques d’emploi et de formation plus efficaces », a conclu Gilles Treffort.