Par

Léa Pippinato

Publié le

16 oct. 2025 à 5h32

Ce mercredi 15 octobre 2025, le commissariat central de Montpellier a accueilli la presse locale. Au-delà d’un simple échange informel, la rencontre a permis d’expliquer la nouvelle organisation de la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) de l’Hérault et, plus largement, d’aborder la réforme nationale qui transforme en profondeur le fonctionnement de la police. Autour de la table : Benoît Desmartin, directeur général de la police nationale de l’Hérault, François Bargel, adjoint du directeur, Laurent Cozanet, nouveau commissaire divisionnaire de Béziers arrivé en août, Marine Selles, commissaire de la circonscription de police de Sète-Frontignan, et Annabelle Challiès, cheffe de l’état-major de la DIPN 34. 

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Entrée en vigueur le 1er janvier 2024, cette réforme majeure vise à simplifier la chaîne de commandement. Désormais, tous les policiers d’un même département sont placés sous l’autorité d’un unique directeur départemental, là où il existait auparavant plusieurs chefs distincts pour la sécurité publique, la police judiciaire, le renseignement et la police aux frontières. À la tête de la DIPN de l’Hérault, Benoit Desmartin cumule les fonctions de directeur et de chef de circonscription de police nationale (CPN). Il s’appuie sur un état-major départemental, qui centralise les informations, coordonne les opérations et veille à la remontée rapide des faits graves vers Paris. 

Des services spécialisés, une coordination simplifiée

La DIPN s’articule autour de quatre grands services :

  • Le service départemental de sécurité publique (SDSP), dirigé par le commissaire Guillaume Carabin, regroupe les unités de terrain : police-secours, BAC, BST, compagnie d’intervention, motos et brigades d’appui
  • Le service du renseignement territorial (SDAT), héritier des anciens RG, observe la mouvance contestataire, les phénomènes de radicalisation et les enjeux économiques
  • Le service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) traite les affaires lourdes – homicides, trafics, criminalité organisée – et intervient aussi dans le Gard, l’Aveyron et la Lozère
  • Le service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF) assure la surveillance du port et du centre de rétention de Sète, et lutte contre l’immigration irrégulière

Vidéos : en ce moment sur Actu2 050 policiers et réservistes dans l’Hérault

La DIPN de l’Hérault compte 1 703 policiers et 347 réservistes, soit 2 050 agents au total. Ces effectifs couvrent les trois grandes circonscriptions du département : Montpellier, Béziers et Sète-Frontignan. Dix-sept commissaires encadrent les services, épaulés par des personnels administratifs, techniques et scientifiques.

📊 Les chiffres clés de la police nationale

La police nationale rassemble 150 000 femmes et hommes, policiers, personnels administratifs, techniques et scientifiques, contractuels et réservistes. Elle couvre plus de 100 métiers différents : policier de sécurité publique, enquêteur, motocycliste, expert en cybercriminalité, technicien scientifique ou encore opérateur du RAID.

Chaque année, 7 000 agents rejoignent ses rangs. Les opérateurs du 17 traitent 10 millions d’appels et déclenchent une intervention toutes les dix secondes. Le taux d’élucidation atteint 78 % des affaires. Les équipes dédiées au signalement des violences sexistes et sexuelles répondent à plus de 12 000 conversations par chat chaque année.

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Le commissariat central de Montpellier reste le cœur des opérations. Les unités de police-secours, d’interpellation, la brigade des accidents et délits routiers ou encore les services d’ordre public y travaillent main dans la main. Une délégation d’aide aux victimes composée de psychologues, assistantes sociales et juristes renforce le lien avec la population. À Béziers, Laurent Cozanet dirige 230 fonctionnaires. Le commissariat flambant neuf du boulevard Clémenceau se distingue par ses installations modernes. Outre ses deux pôles – sécurité publique et enquête judiciaire -, la ville accueille un centre loisir jeune (CLJ), bientôt rebaptisé centre police jeune. Cette structure encadrée par des policiers anime des activités éducatives et citoyennes pour une centaine d’enfants par jour. 

Sous la direction de Marine Selles, la circonscription de Sète-Frontignan compte environ 140 policiers. La période estivale représente un défi majeur avec les joutes, la Saint-Louis et les nombreux festivals. L’attention reste aussi tournée vers les quartiers sensibles, comme l’Île de Thau, marqués par des trafics de stupéfiants.

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