La préfecture du Rhône a souhaité frapper fort.

Ce mercredi soir, un exemple concret de la mise en œuvre de la loi Narcotrafic a été présenté par les services de l’Etat et la DIPN lyonnaise. « Nous montons en puissance », déclarait Antoine Guérin, préfet délégué pour la sécurité, qui faisait procéder à la fermeture administrative pour 3 mois de deux établissements lyonnais soupçonnés d’être liés au trafic de stupéfiants, alors qu’une supérette à Vénissieux et un café à Villeurbanne ont déjà subi ce sort.

Face à la montée des tensions et des violences dans le secteur Villeroy/Vendôme, avec en point d’orgue la fusillade du 3 octobre dernier, la préfecture a fait fermer le bar El Morjane situé 47 rue Villeroy. Dans son arrêté, que LyonMag a pu consulter, la préfecture relève « la forte présence d’individus s’adonnant à divers trafics (stupéfiants ou médicaments notamment), lesquels sont régulièrement impliqués dans des rixes et des agressions ». Repaire de dealers et de toxicomanes, le El Morjane a été obligé de baisser le rideau.

Même sort réservé au Rosa Parks, établissement de la Duchère où de nombreux contrôles cette année ont permis de découvrir que les clients étaient souvent des vendeurs de drogue.

Concernant le secteur Villeroy/Vendôme, la préfecture a également annoncé aux habitants la création d’un groupe de partenariat opérationnel par la police nationale dédié au suivi spécifique de ce secteur, le déploiement de CRS en renfort, un déploiement d’unités dédiées aux interpellations en flagrant délit et des fermetures administratives des établissements qui sont liés aux trafics de stupéfiants et qui génèrent des troubles à l’ordre public.