Au premier semestre 2026, les communes équipées de caméras, mais qui ne disposent pas de CSU, pourront se rattacher à un centre départemental avec des agents présents en continu.
Les images des caméras de vidéosurveillance de plusieurs communes des Alpes-Maritimes seront bientôt renvoyées vers un seul et même centre de supervision urbain départemental, qui doit voir le jour au premier semestre 2026, a annoncé le président LR Charles-Ange Ginésy.
Voté en 2023, ce projet à 1,75 million d’euros doit permettre aux communes plus rurales, équipées de caméras, de disposer d’un centre opérationnel et technologique avec une dizaine d’agents derrière des écrans, chose qu’elles ne peuvent pas forcément se payer à défaut de vouloir renforcer leur dispositif de sécurité.
Ce futur centre de supervision urbain, qui se trouvera au sein du centre administratif des Alpes-Maritimes dans l’ouest de Nice, sera opérationnel d’ici la fin de l’année, a assuré Charles-Ange Ginésy. Une trentaine de communes, essentiellement de l’arrière-pays niçois, ont à ce stade donné un retour favorable et seront prochainement reliées à ce centre.
24 heures sur 24
Seules les villes de moins de 40.000 habitants peuvent bénéficier de ce dispositif mutualisé, les autres grandes collectivités comme Nice ou Cannes ayant déjà leur propre centre de supervision. Au total, 151 communes maralpines sont éligibles et ont reçu une proposition du conseil départemental.
Les flux vidéo de toutes ces petites villes (250 caméras recensées à ce jour) seront reçus par ce CSU commun et exploités en temps réel par des agents présents «24 heures sur 24 et 7 jours sur 7», insiste Charles-Ange Ginésy auprès du Figaro. «La délinquance s’organise là où elle n’est pas traquée et il faut la traquer», défend le président LR de la collectivité.
De plus en plus de petites communes s’équipent de caméras, notamment pour surveiller leurs infrastructures comme les écoles, et d’autres souhaitent encore le faire. Ce CSU commun a aussi pour objectif de les encourager à investir dans des caméras avec l’appui de ce service départemental. Un syndicat mixte va être créé pour la gestion du CSU avant d’envisager une convention avec la préfecture et les forces de sécurité de l’État pour que les images et les renseignements soient aussi partagés avec la gendarmerie.