Le gagnant de «Top Chef» et cuisinier du Plaza Athénée à Paris fait l’objet d’un article à charge dans le magazine Elle. Plusieurs de ses anciennes compagnes témoignent de violences.
Jean Imbert dans la tourmente. Le chef étoilé du Plaza Athénée et de la table La Palme à Cannes, gagnant de la saison 3 de «Top Chef» en 2012, est accusé par quatre anciennes compagnes de violences physiques et psychologiques qui témoignent dans un article du magazine Elle .
Les jeunes femmes qui, pour certaines, ont modifié leur identité dans l’enquête, parlent toutes de débuts idylliques dans leur relation avec le chef puis un basculement dans la violence avec des crises de jalousie, des insultes et, pour certaines, des coups.
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L’une d’entre elles, qui se présente sous le pseudonyme de Zoé, est sortie quelques mois avec le chef à partir de juin 2024 et raconte son comportement dans le magazine. « Il contrôlait les personnes avec qui je sortais, à quelle heure je rentrais. Il me reprochait de parler à certains de mes amis hommes qu’il soupçonnait d’être amoureux de moi », a expliqué celle qui raconte avoir aussi fait face à des remarques sur son poids.
L’équipe de communication de Jean Imbert a répondu à Elle et explique ces comportements de cette manière : « Tout cela s’inscrit manifestement dans le cadre d’une relation amoureuse, avec des particularités que l’on peut apprécier sur le plan moral ou pas si on a envie d’évaluer à cette aune les interactions d’un couple, mais qui étaient en tout cas parfaitement réciproques ».
«Tu t’habilles comme une pute»
Kelly Santos a noué une relation avec Jean Imbert fin 2023. Cette artiste, directrice du fonds de dotation de la Garde républicaine, a aussi fait face à la jalousie du cuisinier et ses dénigrements. « Au téléphone, il me disait : “T’as vu tes fringues, tes ongles… tu t’habilles comme une pute.” J’ai acheté des joggings, j’ai renoncé au rouge à lèvres, aux brushings, aux invitations », note-t-elle.
Des affirmations auxquelles les communiquants de Jean Imbert répondent ainsi : « Il peut ressortir d’échanges de couple des attitudes plus ou moins saines, des névroses, ou même des emportements, qui ne constituent pas l’exercice de violences psychologiques », précisent-ils en niant le fait qu’il ait voulu exercer un quelconque contrôle sur ses tenues ou son maquillage.
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Une autre jeune femme, qui se fait appeler Éléonore, raconte des dénigrements similaires et dévoile avoir reçu un coup de tête de la part de Jean Imbert dans le cadre d’une dispute avec une fracture du nez à la clé. Un fait également expliqué par les juristes du chef qui précisent, pour la défense de ce dernier, que ce geste est la conséquence d’un « moment de violence subi par Jean Imbert alors qu’il était empoigné par Éléonore et s’en est dégagé ».
« Il me mettait des énormes claques dans la tête »
La comédienne Lila Salet témoigne également dans l’article. La jeune femme a été en couple plusieurs mois avec Jean Imbert en 2013 alors qu’elle était âgée de 21 ans. Elle aussi a fait face à des crises de jalousies, des insultes et même de la violence. Elle explique ainsi qu’il a ainsi cassé les deux portes de son appartement en pleine nuit. Après cette altercation, la jeune femme a déposé une plainte contre lui pour dégradations volontaires avant de la retirer sous la pression de son ex-compagnon.
Sur son compte Instagram, elle est revenue sur certains faits dans une vidéo. « Jean Imbert est un homme extrêmement violent (…) Il me mettait des énormes claques dans la tête, il n’a pas juste défoncé ma porte, il me frappait. Je ne dis pas qu’il mettait les poings parce qu’il était encore un peu sur la réserve là-dessus mais il était d’une violence absolue dans ses mots, dans sa manière de me maîtriser dans sa manière de m’exclure de ma propre famille ».
« Je n’avais plus le droit de rien. Cette relation n’a pas duré dix ans, elle a juste duré quasiment une année, et pourtant dans ce temps assez court, il a réussi à me défoncer le cerveau (….) Il est violent et extrêmement dangereux pour la gent féminine ».
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La comédienne revient sur le retrait de sa plainte en 2013, expliquant que Jean Imbert l’avait manipulée. « Il m’a retourné le cerveau (…) À l’époque j’avais 20 ans. Aujourd’hui, à l’âge que j’ai, 33 ans, si ça m’arrivait encore mais jamais de la vie, je ne retirerais cette plainte. Je manquais de maturité à cette époque », raconte-t-elle avant de terminer sa vidéo en s’adressant directement au cuisinier. « Jean Imbert, si tu entends parler de cette vidéo, regarde-toi en face, arrête de minimiser les faits parce que tu le sais que tu es une enflure. Tu es une enflure qui frappe les femmes ».
Selon le parquet de Paris joint par Le Figaro, aucune plainte n’a été déposée contre Jean Imbert et, par conséquent, aucune enquête n’est pour l’instant en cours.
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