La Provence vous propose le jeudi une sélection de bons plans, d’activités, de sorties à faire à Marseille pour le week-end du 16, 17, 18 et 19 octobre.
Les expos, cinés et activités culturelles ce week-end du 16, 17, 18 et 19 octobre
Le festival Image de ville à mi-chemin entre cinéma et architecture
« La rivière », réalisé par Dominique Marchais. / PHOTO Météore Films
Les rencontres d’Image de ville soufflent leurs 23 bougies cette année. « Depuis sa création, le cinéma filme la métropole d’Aix-Marseille en passant par La Ciotat et Martigues, pose le responsable de la programmation Vincent Gaudin, en clin d’œil à L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat de Louis Lumière, œuvre fondatrice du septième art. Durant cette édition, la gestion des territoires, leurs imaginaires et les récits qui s’ensuivent seront questionnés. »
Le rendez-vous qui mêle cinéma et architecture débutera ce jeudi au cinéma des Variétés (1er) avec un échange entre le réalisateur Dominique Marchais et l’agence d’architecture Les Marneurs. Il y sera question de réchauffement climatique, des répercussions sur nos vies et de l’impact de l’accroissement de l’urbanisation des territoires. Le documentaire La rivière de Dominique Marchais sera également projeté à partir de 20 h, Nul homme n’est une île le lendemain à 15 h 30 aux Variétés ainsi que La ligne de partage des eaux, samedi à 17 h 30.
Toujours dans cet esprit de rencontre et de dialogue, des assemblées urbaines investiront les rues. Vendredi à 18 h au musée d’Histoire de Marseille (1er) se tiendra une conversation autour de notre rapport au voisinage à l’heure des résidences fermées. Le lendemain à 14 h 30, il sera question du rôle des places publiques dans les démocraties. La dernière conférence traitera de la place des animaux sauvages en ville, dimanche à partir de 11 h. Chaque discussion durera deux heures environ, et un film sur ce thème sera projeté pour prolonger la réflexion.
Du 16 au 19 octobre. Toute la programmation sur imagedeville.org. Entrée libre.
La Pop philosophie fait l’éloge de la complexité
Jusqu’à samedi, la Semaine de la Pop philosophie fait l' »Éloge de la complexité, face au simplisme et au populisme ». C’est le thème de cette 17e édition qui abordera plusieurs objets de pensée du point vue de leur complexité, alors que la tendance va plutôt dans le sens de la simplification des discours. Parmi les derniers rendez-vous de cette semaine riche de conférences : « l’art de la complexité » sera mis en perspective avec Don Quichotte ce soir à 18 h 30 au Mucem ; et l’IA sera au cœur du débat demain à 18 h 30 à Grand Central (le siège de La Provence), autour du livre Hypnocratie : Trump, Musk et la fabrique du réel, écrit par un philosophe chinois Jianwei Xun, qui n’existe pas ; il s’agit de l’œuvre de l’auteur italien Andrea Colamedici (qui sera présent) avec l’aide de l’IA. La question des métissages dans les arts sera abordée au Mac samedi à 14 h 30.
semainedelapopphilosophie.fr
Les concerts, pièces de théâtre et soirées ce week-end du 16, 17, 18 et 19 octobre
Lara Fabian au Dôme pour sa nouvelle tournée
Lara Fabian chantera ses nouvelles chansons et ses tubes comme « Je t’aime ». / Photo DR
Lara Fabian signe son grand retour avec Je suis là, un album coécrit avec plusieurs artistes de la jeune génération (Slimane, Vianney, Vitaa, Renaud Rebillaud, Yaacov et Meïr Salah), et une nouvelle tournée. Elle sera au Dôme de Marseille pour deux dates, ce dimanche 19 octobre, puis le 20 mars 2026. Des retrouvailles avec le public français et marseillais très attendues.
La chanteuse est venue en effet pour la dernière fois à Marseille en 2022, pour les dates reportées de sa tournée best of commencée avant la pandémie. « Je me sens extrêmement privilégiée de pouvoir faire cette tournée et, 35 ans plus tard, d’être encore présente et en lien avec ce public extraordinaire », nous confiait-elle il y a quelques jours. Et d’ajouter : « Du trac, j’en aurai aussi, mais je me sens plus bénie qu’apeurée et stressée. »
Des gilets vibratoires
Dans son dernier opus, Lara Fabian aborde des thèmes forts, à la fois personnels et moins personnels mais surtout universels comme l’amour, le moment présent ou encore la transmission. Un sujet important qui est au centre du nouveau clip Je suis de toi, une chanson réalisée avec Vianney. Dans cette vidéo, elle met en avant notamment une innovation technique : les gilets vibratoires qui permettent aux personnes sourdes et malentendantes de ressentir la musique et qui seront mis à disposition lors des concerts.
Dimanche 19 octobre à 18 h au Dôme. 55/75 €. Vendredi 20 mars 2026 à 20 h au Dôme. De 39 à 110 €.
Au Marseille Comedy Club, le rire de l’avenir
Avec l’éclosion de nouveaux lieux et artistes, des formes de rire inédites voient le jour ces derniers mois. Un des exemples se trouve au Marseille Comedy Club, fondé par Sébastien Meï : testé en fin de saison dernière, les Chroniques de Demain Marseille retrouveront leur place dès ce soir, dans la salle située rue de Rome (6e). Un concept imaginé par Donia Joly, fondatrice du podcast Demain Marseille et impliquée dans la vie locale, avec lequel l’humour permet d’imaginer à quoi ressemblera la ville de demain.
Dans la forme, artistes et structures engagées se retrouvent pour parler de sujets de société comme le climat, les déchets, les transports, le logement… tout en faisant intervenir les spectateurs. « En parallèle du podcast, Donia voulait organiser ces échanges avec du public et plusieurs humoristes se sont tout de suite montrés intéressés. On va secouer les hommes politiques ! », promet Sébastien Meï.
Le comédien sera de la partie, tout comme ses homologues Janice en flammes, Sofiane M’Barki, Vera et Fabien Guyno. Donia Joly présentera la soirée, à laquelle participera également l’association Benenova, qui favorise l’engagement bénévole pour une société plus inclusive et solidaire. Naïm Zriouel, engagé dans un projet pour changer de regard sur le lycée professionnel, interviendra aussi lors d’un plateau dont « le maître mot demeure le rire ». Et que l’équipe du MCC voudrait, à l’avenir, organiser une fois par mois.
Jeudi soir à 20 h au Marseille Comedy Club (6e). 12 €, marseillecomedyclub.com
Pink Turns blue, dark wave au Molotov
Formé en 1985, Pink Turns Blue fait partie de la première génération de rock gothique en Allemagne. Son premier album If Two Worlds Kiss paru en 1987 propose des sonorités similaires à celles de la new wave, avec des nuances et un recours aux synthétiseurs très sombres. Le trio composé de Mic Jogwer (chant, guitare), Luca Sammuri (basse) et Paul Richter (batterie) devient très vite un représentant d’un sous-genre alors en développement, la dark wave. Après une belle ascension, un déménagement à Londres dans les années 90 scelle la dissolution du groupe, qui s’éparpille alors musicalement. Il renaît pourtant de ses cendres début 2000 et retrouve le succès international avec une série de disques à la tonalité post-punk dark wave, dont le dernier Black Swan (2025).
Jeudi 16 octobre à 20h30 au Molotov, 3 place Paul Cezanne (6e). Tarifs 13 € prévente, 16 € sur place, lemolotov.com
Le rap japonais de Shing02 à l’Espace Julien
C’est une figure du hip-hop expérimental, connue pour sa capacité à jongler entre trois langues : son japonais maternel, l’anglais et le français. Mais c’est dans les deux premières qu’il s’exprime au moment d’envoyer son flow. Ce jeudi soir, le rappeur Shing02, originaire de Tokyo et désormais installé en Californie où il collabore régulièrement avec des artistes locaux, se produira à l’Espace Julien.
En près de trente ans de carrière, Shing02 est notamment connu des fans d’anime pour avoir posé sa voix sur le son qui rappe sur Battlecry, le générique culte en ouverture de Samurai Shampoo produit par Nujabes. La collaboration avec le DJ japonais a également donné naissance à Luv (Sic), l’autre grand succès du répertoire de Shing02.
Jeudi 16 octobre à 20 h à l’Espace Julien (6e). 23,50 à 27,50 €, espace-julien.com
Le groupe de rock Astonvilla de retour au Cabaret Aléatoire
Astonvilla. Yann Orhan
Formé au milieu des années 1990 à Ivry-sur-Seine, Astonvilla a agité le rock français pendant 25 ans ; un quart de siècle toutefois entrecoupé de silences, et éclairé par une période de consécration au tournant des années 2000. En mars 2002, le groupe aux cinq albums (de 1996 à 2014), a notamment reçu, aux Victoires de la musique, le prix de l’Artiste découverte de l’année. En 2021, le groupe était remonté sur scène après une pause de quelques années pour fêter ses 25 ans, à l’occasion de son Silver Tour. De quoi donner des idées puisque le groupe a repris du service en sortant, en 2024, dix ans après le précédent opus, un sixième album Superspectives.
Vendredi 17 octobre à 20 h au Cabaret Aléatoire, 41 rue Jobin (3e). Tarifs 26,84 € (moins de 25 ans, 21,44 €). Réservations sur Shotgun.
Trois jeunes surdoués jouent Mozart
À l’invitation de Marseille Concerts, trois jeunes chefs-pianistes surdoués exprimeront tout leur talent lors de trois concertos pour piano, accompagnés par l’Orchestre philharmonique de Marseille. Il s’agit de Gabriel Durliat, âgé de 24 ans, Rémi Geniet, 33 ans
et Selim Mazari, 33 ans.
Rémi Geniet interprétera le Concerto n°12 en la majeur K. 414, Gabriel Durliat le Concerto n°23 en la majeur K. 488, Selim Mazari le Concerto n°27 en si bémol majeur K.595.
Samedi 18 octobre à 20 h à l’auditorium du Pharo (7e). 18/35 €. marseilleconcerts.com
Des spectacles « En Ribambelle »
Le festival consacré à l’art de la marionnette, au théâtre d’ombre et d’objets, associés à d’autres disciplines du spectacle vivant, invite à l’imaginaire tout le week-end. Ainsi, avec Magnéééétiques (Face B), adressé aux plus de 7 ans, Les nouveaux ballets du Nord-Pas-de-Calais plongent dans les souvenirs à travers un objet – la K7 – et tentent de réparer les relations conflictuelles du passé (samedi à 19 h au Massalia). La Face A pour les plus jeunes (dès 3 ans) joue avec la cassette audio et sa bande magnétique les 19 et 20 au Massalia. Dès dimanche également à 16 h, au bassin du J4 (aussi les 20 et 21 octobre), la compagnie Furinkaï et le théâtre de l’Entrouvert proposent, avec Mizu, une danse éphémère et poétique entre une danseuse, une marionnette de glace et sa marionnettiste.
Réservations et informations sur festivalenribambelle.com
« Au bout, la mer », les abords de La Canebière se vivent en musiques
La poésie bédouine et le raï machine de Benzine animera le cœur de l’après-midi sur La Canebière. / PHOTO Marpessa Sigue
Après le cirque et les arts de la rue pour parler d’environnement, c’est la musique qui donnera le tempo, ce dimanche, à la manifestation portée par la mairie des 1e-7e. Après le pôle national des arts du cirque Archaos et Karwan, bâtisseur de projets en espace public, « Au bout, la mer » s’associe cette fois-ci avec La Clique production pour mettre en lumière combien Marseille est un grand port musical et festif, où se mêlent traditions, créations et métissages.
De 10 h à 13 h, six formations se succéderont et feront résonner les sonorités, les rythmes et les idiomes qui brassent la Méditerranée et au-delà, invitant le public à un voyage musical. Celui-ci se vivra comme une traversée dans le centre-ville. Dès 11 h, au port antique, Arteteca libérera donc ses polyphonies du monde, tandis qu’à 14 h à l’angle de La Canebière et de la rue Saint-Ferréol, Chu Chi Cha fera danser avec son électro-cumbia torride.
Tout de suite à 14 h 45, cap sur l’afro-futurisme écolo de Fulu Miziki face au Palais de la Bourse, pour mieux être envoûté par les musiques et traditions vocales de la Sicile avec Spartenza depuis le port antique. À 15 h 45, retour sur La Canebière pour la poésie bédouine et le raï machine de Benzine, avant le revival grec des années 60/70 incarné par le groupe Deli Teli à quelques pas du Vieux-Port. Outre ces concerts, on pourra s’initier aux danses sévillanes et à la rumba sur le parvis de l’Opéra, de 13 h 30 à 14 h 30. Récifs est une performance participative à tester de 15 h 45 à 16 h 15.
Pour les familles, place Général de Gaulle, un conte musical Voyages au-delà des mers invitera à l’évasion à 11 h et 14 h, tandis que des marionnettes géantes donneront vie au Bal des poissons à 14 h 30 et 16 h 30.
En itinérance toute la journée, la chorale latino-américaine Calle Sol, la fanfare caribéenne Brass Koulé, les chansons napolitaines de Nannanì et la fanfare groove Mudanza prolongeront ce voyage par-delà les flots. Au sens figuré comme au sens propre, car avec « Au bout, la mer », il est toujours possible d’embarquer à bord de voiliers et barquettes du côté de l’ancienne consigne sanitaire, au pied du Fort Saint-Jean (départs à 10h, 12h30 et 15h, sur inscription uniquement).
D’autant que l’embarcadère sera animé par Les Filles du capitaine. On retrouvera aussi le marché de producteurs et de créateurs sur La Canebière et, plus bas, les stands des disquaires animés par les galettes du Walkabout Sound system. De quoi vivre Marseille et son horizon marin en musiques.
Dimanche de 10 h à 18 h, centre-ville. Gratuit. Plus d’infos sur mairie1-7.marseille.fr.
