Où trouver des économies ? Le gouvernement les traque dans l’élaboration de son budget 2026. Parmi elles, les niches fiscales. Il y a de quoi ! Le pays en propose pas moins de… 474. Une vingtaine, précisément 23, pourrait être supprimée prochainement, afin de dégager 5 milliards d’euros. 20 Minutes vous aide à y voir un peu plus clair.
Les retraités mis à contribution
Ils sont environ 17 millions en France. Les retraités bénéficiaient, jusque-là, du même avantage que les actifs : la déduction forfaitaire de 10 %. Celle censée « couvrir les dépenses professionnelles courantes liées à l’emploi ou à la fonction », comme le détaille le site des impôts. Dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, cet abattement serait supprimé. Mais remplacé par une autre mesure : un « abattement forfaitaire de 2.000 euros pour un célibataire, et 4.000 euros pour un couple ». Ce qui devrait, de fait, mettre davantage à contribution les retraités les mieux lotis.
Les « affections longue durée » imposées
Jusqu’ici, les personnes qui touchaient les indemnités journalières en cas d’affection longue durée (ALD) en étaient exonérées d’impôts. Là aussi, le gouvernement veut mettre fin à cette exception. Cela concerne beaucoup de monde, encore 14 millions de personnes en 2022, et ce total pourrait augmenter dans les années à venir.
Fini la petite réduction pour les frais de scolarité
C’était un petit cadeau fiscal mais il était le bienvenu pour les concernés, environ 4,5 millions de bénéficiaires. Les parents qui ont un enfant à charge au collège, au lycée ou dans l’enseignement supérieur avaient jusque-là respectivement droit à 61, 153 ou 183 euros. Cela devrait, là aussi, être terminé si le PLF 2026 est adopté. Soit environ 240 millions d’économies, selon Le Parisien.
Le carburant E85 va coûter plus cher
Certains ont fait installer le petit boîtier sur leur véhicule. Depuis, ils peuvent faire leur plein avec du carburant E85. L’avantage ? Un prix au litre à moins de 80 centimes. Mais ce tarif pourrait bientôt augmenter puisque le projet de loi de finances 2026 entend mettre fin aux avantages dont bénéficient ce carburant dit « durable ». Comme le B100, qu’utilisent certains agriculteurs et transporteurs. Leur prix pourrait augmenter de « 40 à 50 centimes au litre », selon l’association 40 millions d’automobilistes citée par Le Figaro.
Prix Nobel, légion d’honneur… Les niches symboliques
Le gouvernement veut aussi s’attaquer à « la suppression de petites dépenses fiscales avec un faible nombre de bénéficiaires et pour des gains unitaires souvent limités ». Dans le viseur, « l’exonération à l’impôt sur le revenu du traitement attaché à la Légion d’honneur » et à d’autres récompenses. Comme la médaille militaire, celle du travail ou le prix Nobel. De même, les sportifs professionnels profitaient de déductions « pour leur reconversion » et devraient maintenant contribuer à l’effort national. Si ce budget 2026 est voté.