Ça n’a pas fait plaisir à tout le monde. Des rosiers déracinés, arrachés puis évacués, alors même que de petites fleurs roses faisaient mine de vouloir encore s’ouvrir dans les premiers frimas… « C’est sûr qu’on s’est un peu fait eng… ler », confie un jardinier à l’œuvre sur cet imposant massif, dont il a été fait table rase au pied de la rue de la Tour de la Commanderie.
À tous ces riverains ou badauds aux alarmes, réponse était immédiatement donnée : « Ne vous inquiétez pas, ça restera un lieu végétalisé. »
Pas question de bétonner en effet. L’heure est simplement au « renouvellement », nous fait-on savoir depuis les services de la mairie. Les rosiers en question, qui s’étageaient sur les 255 m2 de ce talus situé au pied de la tour médiévale, montraient d’indéniables signes de vieillissement.
Bâche et paillage avant plantation
La nouvelle configuration devrait offrir une version plus variée. Elle y associera arbustes, vivaces et bulbes, dont les floraisons se succéderont au fil des saisons, assurant ainsi un spectacle sur toute l’année. Des plantes aux noms savants, que sont les philadelphus lemoinei, salix helvetica, geranium mac White Ness, rosa blanc double de Coubert, deutzia gracilis, etc.
À ce jour, place nette a été faite, avant que le sol mis à nu ne soit recouvert d’une bâche puis d’un paillage, en attendant la plantation des nouvelles espèces végétales prévue avant la fin de l’année.
Des projets à la Pép’
Le talus de la Commanderie ne sera pas seul à bénéficier de ces évolutions dans les mois à venir. D’autres projets sont en cours d’arbitrage. Ils devraient voir le jour d’ici 2027 notamment autour de l’aire de jeu de la Pépinière, mais aussi de la future grande volière (sur l’espace animalier). Sans oublier la roseraie qui devrait, elle aussi, être régénérée à partir de l’automne 2026.
Il se pourrait même que le massif dit de l’horloge en fleurs, non loin de la brasserie, soit lui aussi remis en question. D’autant que les enfants ont une certaine propension à le prendre pour un jeu de plein air.
Bref, ça bouge et bougera dans les massifs. L’enjeu étant de maintenir ces trouées végétales au mieux de leurs couleurs et de leur forme, dans un environnement nancéien réputé très minéral (du moins dans sa face visible). Et ainsi pérenniser ses 4 Fleurs au classement des Villes et Villages fleuris, dont Nancy est labellisée depuis 1998.