Un mois et demi après les révélations de violences sexuelles au sein de l’établissement catholique Saint-Stanislas, des plaintes ont été déposées et des courriers envoyés par dizaines. Ces témoignages concernent des faits de viols ou de violences sexuelles remontant majoritairement aux années 1960 au sein du collège nantais mais aussi dans d’autres établissements de Loire-Atlantique.

« La plupart des personnes qui se sont signalées ont adressé leur courrier de toute la France », affirme le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy. Envoyées principalement à l’évêché, les lettres ont été transmises à la justice. « D’autres ont été adressées directement au parquet » et « certaines personnes se sont également rendues dans des commissariats de police pour donner des informations ou déposer plainte. »

D’autres établissements ciblés

A ce jour, « le parquet de Nantes a été destinataire d’un total de 55 courriers », indique le procureur. 36 proviennent directement de victimes, tandis que 19 courriers ont été rédigés par des témoins « c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas été les victimes directes de tels agissements mais dont elles ont eu connaissance, parce que les victimes étaient des proches ou des personnes de leur famille ».

Sur la totalité des faits dénoncés, 31 évoquent des faits commis au collège Saint-Stanislas, les autres auraient eu lieu dans d’autres établissements catholiques du département. Le procureur mentionne, sans donner de noms, un deuxième établissement nantais ainsi qu’un établissement à Saint-Nazaire.

Enquêtes pénales

A Saint-Stanislas, les faits évoqués mentionnent exclusivement des violences d’ordre sexuel, « agressions sexuelles ou viols » commis quasi exclusivement dans les années 1960. Neuf personnes de l’établissement sont mises en cause dans ces courriers, principalement des membres du clergé. « Certaines des personnes mises en cause sont désormais décédées », précise Antoine Leroy. Il ajoute que selon les situations, « des enquêtes pénales vont être diligentées ».