Sur TikTok, le mot-clé #Furlough (“chômage technique”) est devenu viral depuis le 1er octobre. En cause : l’annonce du shutdown, fermeture partielle de l’administration fédérale des États-Unis, qui a mis des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux au chômage technique. Il prendra fin lorsque le Congrès parviendra à voter le budget et, pour le moment, c’est loin d’être gagné. Car, d’après The Washington Post, les démocrates refusent de le voter tant que les républicains ne feront pas “des concessions sur la politique de santé”.
Dans ce contexte, de nombreux employés fédéraux racontent leur quotidien en ligne. “Sans savoir combien de temps durera le shutdown, certains s’inquiètent de la manière dont ils vont subvenir à leurs besoins”, rapporte The New York Times, qui a recueilli plusieurs témoignages.
Et pour cause : pendant toute la durée du shutdown, les employés fédéraux sont en effet mis chômage technique : “ils ne sont donc ni payés ni autorisés à travailler, sauf s’ils exercent une profession jugée essentielle, comme c’est le cas des agents de sécurité aéroportuaire, qui continuent à travailler, mais sans salaire”, précise NBC News. Les militaires bénéficient d’une exception puisque Donald Trump a ordonné qu’ils soient payés.
Mais pour d’autres, les conséquences du shutdown pourraient être bien plus lourdes. La Maison-Blanche a en effet laissé entendre que certains employés ne percevraient pas le rappel de salaire prévu par la loi, et Washington envisage même de profiter de la situation pour licencier définitivement près de 4 000 fonctionnaires.
Ces mesures viennent d’une certaine manière parachever l’ouvrage du Doge (“département de l’efficacité gouvernementale”), dirigé par le milliardaire et patron de Tesla, Elon Musk, jusqu’au 31 mai. Entre janvier et mai, le Doge avait notamment présidé à des licenciements de masse de fonctionnaires fédéraux, à des coupes claires dans de nombreux budgets et au démantèlement de plusieurs institutions, dont l’USAID, l’agence de développement américaine, et le ministère de l’Éducation.