l’essentiel
Une quinzaine de bénévoles de La Cimade, qui accompagne et défend plus de 110 000 personnes étrangères chaque année (3 000 à Toulouse), ont manifesté, jeudi 16 octobre, sur le parvis de la gare Matabiau à Toulouse pour dénoncer « les obstacles absurdes et inhumains que subissent les personnes sans-papiers ».
« Avoir des papiers, c’est pas donné à tout le monde », « Vous devez prouver que vous êtes intégré », affichant de nombreuses pancartes, une quinzaine de bénévoles de La Cimade, qui accompagne et défend plus de 110 000 demandeurs d’asile chaque année (3 000 à Toulouse), ont manifesté, jeudi 16 octobre, sur le parvis de la gare Matabiau à Toulouse. Ce rassemblement s’inscrit dans une action plus large menée partout en France.
« Une préfecture fictive… »
Pour symboliser « les obstacles absurdes et inhumains que subissent les personnes sans-papiers dans leurs démarches de régularisation », les bénévoles de la Cimade ont déposé une « préfecture fictive » en carton. « Ce matin, l’idée est de matérialiser dans une file d’attente le parcours terrible et compliqué qu’ont les personnes sans-papiers pour essayer de se faire régulariser, explique une bénévole de la Cimade Valérie Schwoebel. Tout est fait pour les empêcher dans leurs démarches, même si elles ont un titre de séjour, on empêche leur renouvellement. On leur demande des choses impossibles : par exemple de fournir des fiches de paie pour obtenir un titre de séjour et pouvoir travailler… Ce genre de choses effarantes. Ou également démontrer leur intégration à des femmes qui sont là depuis dix ans, quinze ans, et que leurs enfants sont à l’école, etc. »
« Démontrez votre intégration »
La Cimade cite le témoignage de Marie, installée en France depuis seize ans, qui a trouvé un emploi de femme de ménage et « n’aspire qu’à vivre dignement et sereinement avec ses enfants », mais qui confie vivre « comme dans une prison, l’administration me fait tourner en rond ». La préfecture, rappelle la Cimade, a rejeté sa demande de régularisation et lui a délivré une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« Une régularisation large et durable »
L’association de solidarité revendique : « la suppression de toute mesure de bannissement entravant une demande de régularisation ; une régularisation large et durable de toutes les personnes étrangères et l’égalité des droits pour toutes et tous en matière d’accès au travail et à la protection sociale ».