Symptomatique, la chute vécue par Pecco Bagnaia au GP d’Indonésie venait ponctuer une course déjà très délicate pour l’Italien. Accusant près de dix secondes de retard sur Somkiat Chantra, avant-dernier du Grand Prix dans la première moitié de l’épreuve, le double champion du monde souffrait sur une moto décidemment inadaptée à son approche. Une semaine seulement après sa victoire au Japon, l’intéressé faisait grise mine.
Seulement, alors que les commentaires ne cessent d’abonder concernant une remise en question d’un Bagnaia en perte de vitesse, le pilote transalpin a profité du début de week-end australien pour réitérer son attachement à Ducati. « Je n’ai jamais douté de Ducati. Je pense que ma carrière a commencé et se terminera chez Ducati. Il est trop tôt pour parler de l’année prochaine. Si je me sens bien avec ma moto, je pourrai me battre pour le titre. Sinon, j’essaierai de faire ce que j’ai toujours fait, c’est-à-dire pousser et essayer de tout mettre en place de la meilleure façon possible. »
Bagnaia toujours dans l’incompréhension
Depuis l’été, Francesco Bagnaia a cependant laissé plusieurs fois entendre que la situation dans laquelle il se trouvait n’était guère intelligible de son point de vue. Manquant d’informations pour s’améliorer au cœur du marasme, l’Italien a plusieurs fois exigé des explications auprès de Ducati, sur le plan technique notamment. « Mon équipe a beaucoup travaillé, a-t-il commenté, défendant la cause de ses ingénieurs et mécaniciens. Les ingénieurs ont travaillé dur pour m’aider à m’adapter à la moto, mais quelque chose n’était pas clair, elle ne s’adaptait pas. Lorsque votre coéquipier gagne et que vous obtenez de mauvais résultats, ce n’est pas facile à accepter, à comprendre. Mais ils n’ont jamais cessé de travailler. »
En dépit de toutes ses peines, celui qui a connu le sommet du MotoGP lors des années précédentes ne veut pas céder au fait de douter de ses performances. « Je ne me reconnaissais pas. Je pense que personne ne me reconnaissait, avouait-il. Certaines personnes ont commencé à douter de mon potentiel, mais je n’ai jamais perdu confiance en moi. J’ai toujours été sûr que mon potentiel était de me battre pour la victoire. »
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Loin d’éviter le sujet Marc Márquez, champion du monde de MotoGP à l’issue de cette saison au terme d’un exercice dominé de la tête et des épaules, Francesco Bagnaia conserve une version claire vis-à-vis de son coéquipier. Humble, c’est surtout très élogieux que l’Italien s’est montré face à la presse. « Il est l’un des meilleurs pilotes de l’ère MotoGP au monde. Avec Valentino Rossi, ce sont les deux pilotes les plus forts au monde. On ne peut qu’apprendre d’un pilote comme lui et c’est ce que j’essaie de faire. »
Absent pour cause de blessure ce week-end, Marc Márquez observera à distance son coéquipier tenter de tirer à nouveau son épingle du jeu, comme à Austin ou Motegi.