« L’Eglise de Norvège a infligé la honte, de graves torts et de la douleur aux homosexuels », a déclaré jeudi son primat.

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Publié le 16/10/2025 17:34

Temps de lecture : 2min

L'évêque Olav Fykse Tveit, primat de l'Eglise de Norvège, le 16 octobre 2025 à Olso. (JAVAD PARSA / NTB / AFP)

L’évêque Olav Fykse Tveit, primat de l’Eglise de Norvège, le 16 octobre 2025 à Olso. (JAVAD PARSA / NTB / AFP)

« Cela n’aurait pas dû se produire et je leur dis aujourd’hui pardon. » L’Eglise luthérienne de Norvège a présenté ses excuses à la communauté LGBT+, jeudi 16 octobre, dans un bar de la communauté gay à Oslo, pour la façon dont elle les a traités dans le passé. Le corps religieux, qui compte 3,4 millions de membres (soit plus de 60% de la population norvégienne), a longtemps discriminé les personnes LGBT+.

« L’Eglise de Norvège a infligé la honte, de graves torts et de la douleur aux homosexuels », a déclaré l’évêque Olav Fykse Tveit, primat de l’Eglise de Norvège, à l’intérieur du London Pub, haut lieu de la communauté gay norvégienne. Il estime que « la discrimination, la différence de traitement et le harcèlement » avaient conduit certains à perdre la foi. Dans les années 1950, la Conférence des évêques avait qualifié les homosexuels de « danger social d’envergure mondiale », qualifiant leur orientation de « perverse et méprisable ».

Avec le temps, l’Eglise de Norvège a adopté une approche plus libérale, jugée tardive par beaucoup. Elle autorise les personnes LGBT+ à devenir pasteur depuis 2007, ainsi que les unions religieuses de personnes du même sexe depuis 2017.

Présidente d’un réseau chrétien pour lesbiennes, Hanne Marie Pedersen-Eriksen, elle-même pasteure, a jugé que « ces excuses représentent une réparation importante et marquent enfin la fin d’un chapitre sombre de l’histoire de l’Eglise ». Ces excuses sont « fortes et importantes » mais arrivent « trop tard pour ceux d’entre nous qui sont morts du sida, (…) le cœur rempli d’angoisse parce que l’Eglise considérait que l’épidémie était le châtiment de Dieu », a de son côté réagi Stephen Adom, leader de l’Association pour la diversité de genre et de sexualité en Norvège.