COMPTE RENDU D’AUDIENCE – La défense du peintre plaquiste, accusé du meurtre de son épouse Delphine, a fait de son mieux pour combattre le faisceau d’indices récolté par l’accusation. Le verdict est attendu vendredi.
Le doute est un vertige impalpable qui n’a pas de poids, seulement de la densité. Aux assises, la décision de culpabilité se prend en première instance à la majorité de sept voix au moins sur neuf bulletins secrets – trois magistrats et six jurés. Autrement dit, si le doute est suffisamment dense pour faire chanceler l’intime conviction de trois des juges, professionnels ou citoyens tirés au sort, l’acquittement s’impose.
Il n’y a dans le dossier Jubillar pas de preuve au sens définitif du terme, mais un faisceau d’indices qui désigne l’accusé, peintre plaquiste de 38 ans dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne se donne pas un mal de chien pour paraître sympathique. Sa défense n’a qu’une stratégie possible : torpiller les certitudes relatives du ministère public, remarquablement présentées mercredi par l’avocat général Ruff, pour leur substituer un brouillard le plus impénétrable possible.
Me Emmanuelle Franck a livré jeudi une plaidoirie d’anthologie sur ce thème imposé. Il lui…
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