Jonathan Coe est décidément un excellent chroniqueur de la vie politique et sociétale britannique. Avec Les preuves de mon innocence, il montre comment les courants d’idées ont dérivé vers les extrêmes, il souligne l’importance de débusquer la vérité à une époque où la désinformation submerge la réflexion. Tout en façonnant un livre hautement addictif. Cet objet difficile à identifier est un roman cohérent qui se divise pourtant en trois parties: un cosy crime (ces livres policiers anglais à l’atmosphère bon enfant malgré la violence des crimes), une dark academia (un genre littéraire louant les universités sentant le tweed et les années 40) et une autofiction.