Le double drame s’est produit en avril 2017. Deux bébés étaient décédés à la maternité de Nancy (Meurthe-et-Moselle), évoque Ici Lorraine. Les deux petites victimes, de grands prématurés, n’avaient pas survécu à l’administration d’un sirop de phosphore non dilué.

Huit ans après les faits, le tribunal correctionnel de Nancy doit s’attacher à déterminer les responsabilités. Et d’abord la surcharge de travail dénoncé par les prévenues. « Nous avions toutes énormément d’heures supplémentaires, et étions régulièrement rappelées sur nos repos », évoque l’une d’elles.

Verdict attendu d’ici la fin d’année

30.000 heures supplémentaires en avril 2017 précisément pour l’ensemble du personnel, avait précisé le chef du service lors de l’enquête. Mais Bénédicte Papin rappelle toutefois que « nous n’étions pas sur un temps supplémentaire pour les infirmières » ce jour-là. Pour les infirmières, la prescription médicale du médecin était par ailleurs imprécise et la dangerosité du sirop, notamment la nécessité de le diluer, pas précisée. Une défense balayée par l’avocate de la partie civile qui explique que le protocole d’administration était répertorié dans un classeur, mis à la disposition du personnel.

Les débats se poursuivent ce vendredi. Le verdict sera ensuite vraisemblablement mis en délibéré et rendu d’ici la fin de l’année.