La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur la situation au Proche-Orient.

Donald Trump a menacé ce jeudi soir «d’aller tuer» les membres du Hamas si le mouvement islamiste palestinien «n’arrêtait pas de tuer des gens» à Gaza. «Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, ce qui n’était pas prévu dans l’accord, nous n’aurons pas d’autre choix que d’aller les tuer», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de «collaborateurs» présumés en pleine rue à Gaza City.

Les termes de l’accord entre le mouvement islamiste et l’Etat hébreu prévoyaient que tous les otages, vivants ou morts, soient remis dans les soixante-douze heures suivant la mise en application du cessez-le-feu. Dix-neuf dépouilles manquent encore. Le Premier ministre israélien a réaffirmé ce jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d’otages aux mains du Hamas.

Si le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages encore vivants, il n’a remis depuis lundi que neuf dépouilles d’otages sur les 28 qu’il retient. Il affirme avoir remis les corps auxquels il a pu accéder et avoir besoin d’un «équipement spécial» pour récupérer les autres dépouilles. Benyamin Nétanyahou a menacé le Hamas : «Le combat n’est pas encore terminé, mais une chose est claire : quiconque lève la main sur nous sait qu’il paiera un prix très lourd.» De son côté, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Une plainte pour complicité et recel aggravé de crimes de guerre vise les plateformes Airbnb et Booking.com, accusées par La Ligue des droits de l’Homme (LDH) de favoriser un «tourisme d’occupation». En cause ? Des annonces de logements dans les colonies israéliennes – illégales au regard du droit international – implantées dans les territoires palestiniens.

«Malgré les alertes des organismes des Nations unies et de diverses associations de droits de l’Homme», les pratiques de Booking.com et Airbnb constituent aux yeux de la LDH «une aide […] au plan concerté israélien de colonisation et de destruction de la population palestinienne», souligne la plainte avec constitution de partie civile, déposée ce jeudi 16 octobre par Patrick Baudouin.

Si Booking.com mentionne que les logements sont situés dans des colonies israéliennes et que ces dernières sont «en Palestine», Airbnb indique simplement le nom de la colonie, sans préciser que cela en est une.

Mustafa Cakici est coordinateur international de la délégation française et porte-parole de la Global Sumud Flotilla (GSF). Ses publications répétées de messages antisémites, homophobes et négationnistes sur les réseaux sociaux ont mené ce père de famille français à l’exclusion de l’ONG, ce jeudi 16 octobre.

Celui qui revient d’un mois de mission humanitaire – pour percer le blocus de Gaza imposé par Israël – qui s’est terminée par cinq jours de détention dans les prisons israéliennes, n’a jamais fait l’unanimité chez les militants de la cause palestinienne. Confronté à ses publications, Mustafa Cakici assume tout. LFI s’en «dissocie vigoureusement» rapporte un article de StreetPress.

Des sources du ministère de la Défense turc ont annoncé ce jeudi l’envoi d’une équipe de spécialistes à Gaza, afin de participer à la recherche des corps enfouis dans les ruines de la bande de Gaza.

Ces recherches seront effectuées par des secouristes de l’Afad (l’agence turque de gestion des catastrophes et des urgences), habitués à intervenir en terrain difficile, en particulier à la suite des nombreux tremblements de terre qui ont secoué la Turquie, dont celui de février 2023 dans le Sud-Est, qui a fait au moins 53 000 morts.