Pendant qu’un mystérieux mage rouge ausculte les ruines de Kaamelott, Bohort est scandalisé et tape du poing sur la table. Léodagan et Dame Sélie, les beaux-parents d’Arthur Pendragon, ont le culot de convoquer la première réunion de la nouvelle table ronde dans le dos du principal intéressé. « On en a marre que ça glande », justifient-ils. Et pour cause : le roi n’est pas en forme. Certes, il a libéré le royaume du tyrannique Lancelot du Lac, mais il l’a laissé s’échapper au lieu de le tuer, ce qui a provoqué la colère des dieux. Désormais, il passe ses journées en grenouillère, à regarder le plafond.

Le deuxième volet de « Kaamelott » d’Alexandre Astier, dont la première partie sort mercredi 22 octobre, renoue avec l’humour caustique de la série tout en plongeant dans un univers plus mystérieux et menaçant, le tout dans de superbes décors.

Dès les premières minutes, les répliques fusent. On se délecte de la verve des beaux-parents (Lionnel Astier et Joëlle Sevilla), jamais avares de vacheries. On rit en apercevant Merlin (Jacques Chambon) — « auteur du fameux parchemin Le druidisme expliqué aux personnes âgées » — en train de faire la plonge à la taverne où Karadoc (Jean-Christophe Hembert) règne en maître. Il y a du Tolkien dans le paysage, du Goscinny et Uderzo dans les bagarres.

Un casting original au complet… ou presque

Les fans regretteront l’absence de Franck Pitiot, alias Perceval, dont on a des nouvelles par l’intermédiaire de missives pas piquées des vers. Pour le reste, la quasi-totalité du casting a répondu présente, d’Alain Chabat à Christian Clavier, en passant par Audrey Fleurot et Anne Girouard. Les historiques sont accompagnés de nouvelles recrues : Thomas VDB, génial en époux castré, Haroun, Redouane Bougheraba ou encore Virginie Ledoyen, menaçante demi-sœur du roi.

Si l’on rajoute la nouvelle génération de chevaliers, dont une bonne partie campée par les enfants Astier, aussi fougueux qu’inexpérimentés, ça commence à faire du monde. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Alexandre Astier a scindé ce deuxième volet en deux parties, pour laisser la place aux quêtes de chacun.

Plus on plonge dans ce volet 2, plus l’atmosphère s’assombrit. Lancelot du Lac (Thomas Cousseau), tyran déchu, semble plus dangereux que jamais, convoquant de terrifiantes puissances surnaturelles. Vu ce qui se trame, l’aventure est loin d’être finie.

La note de la rédaction :

« Kaamelott deuxième volet – partie I », comédie historique française écrite et réalisée par Alexandre Astier (2025), avec Alexandre Astier, Lionnel Astier, Alain Chabat, Christian Clavier, Clovis Cornillac, Thomas Cousseau, Audrey Fleurot, Anne Girouard… (2h18).