Le président américain a annoncé jeudi des mesures pour faire baisser les coûts très élevés des fécondations in vitro (FIV) aux États-Unis, une de ses promesses de campagne destinée à relancer la natalité en berne du pays mais qui divise ses soutiens conservateurs.
Donald Trump a annoncé jeudi des mesures pour faire baisser les coûts très élevés des fécondations in vitro (FIV) aux États-Unis, une de ses promesses de campagne destinée à relancer la natalité en berne du pays mais qui divise ses soutiens conservateurs.
«Nous voulons faciliter la tâche à tous les couples qui souhaitent avoir des enfants», a assuré le républicain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche dédiée à cette technique de reproduction assistée.
Le coût d’une FIV aux États-Unis peut s’élever aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliers de dollars et est rarement pris en charge par les assurances santé, ce qui en limite grandement l’accès.
Traitements désormais possible d’acheter en ligne
Les États-Unis vont désormais proposer aux Américains d’acheter à des prix réduits certains traitements utilisés dans le cadre des FIV, a annoncé en fanfare le président, promettant que les prix allaient «baisser considérablement».
Plusieurs de ces traitements hormonaux pourront ainsi être achetés sur un site internet nommé en l’honneur de Donald Trump à partir de début 2026, a détaillé un responsable de la Maison-Blanche, prévenant que les remises varieraient selon les revenus fiscaux des acheteurs.
Les détails pratiques, notamment l’économie réelle réalisée ou encore le nombre de personnes qui pourront en bénéficier, restent néanmoins flous.
Assurance-maladie spécifique
Par ailleurs, le gouvernement américain va inciter les entreprises à proposer à leurs employés une forme d’assurance-maladie spécifique aux soins de fertilité, sur le modèle de celles déjà proposées pour les soins dentaires ou de vision, a poursuivi Donald Trump.
À ce jour, seul un quart des grandes entreprises américaines proposent une couverture santé prenant au moins en partie en charge le coût d’une FIV, selon le centre de réflexion KFF. Tout changement significatif reposera néanmoins sur le bon vouloir des entreprises.
«C’est un début de discussion remarquable mais c’est peu probable que cela ait un impact immédiat sur les patients», relève auprès de l’AFP TJ Farnsworth, président de la Fertility Providers Alliance, une association représentant de nombreuses cliniques américaines de fertilité.
Engagement de campagne qui divise les républicains
Lors de la campagne présidentielle de 2024, Donald Trump s’était autoproclamé comme le «père de la fécondation in vitro» et avait promis de faciliter l’accès à cette technique de reproduction assistée.
Une promesse qui avait divisé sa base, une partie des conservateurs s’opposant farouchement à cette pratique qui s’apparente selon eux à l’avortement, les embryons créés n’étant pas tous utilisés, tandis qu’une autre salue une politique pro-nataliste.
L’enjeu est sociétal et politique, les États-Unis faisant face à une crise de la fécondité comme d’autres pays développés.