Par
Cédric Nithard
Publié le
16 oct. 2025 à 13h34
La Ville de Montpellier a adopté un nouveau contrat réglementant la publicité dans l’espace public. « Moins 33% du nombre de panneaux, moins 50% de leur taille et moins 100% de panneaux numériques. Nous avons réduit fortement la publicité » résume l’élu en charge du dossier Bruno Paternot.
Un nouveau cahier des charges
La Ville de Montpellier a procédé en début d’année à la négociation des contrats de publicité dans l’espace public. Avec une première modification. Quand auparavant il y avait trois types de contrat, désormais il n’y en a plus qu’un seul. « Cette simplification nous a permis de revoir le cahier des charges » explique Bruno Paternot en charge à la Métropole du Règlement Local de Publicité Intercommunal et à la Ville de l’Esthétique lumineuse et ambiance sonore.
Ainsi, la publicité est désormais éloignée à 150m des écoles, contre 50m avant, pour protéger les enfants. Le nombre de panneaux est réduit d’un tiers, leur taille diminue de 50% et leurs emplacements seront questionnés pour vérifier qu’ils ne gênent pas le passage des poussettes et des fauteuils roulants. Les publicités sexistes ou faisant la promotion de la malbouffe et des alcools forts seront bannies. De plus, sur 100% des panneaux, il faudra que la face « accessoire » serve à la publicité et que la face principale serve à la collectivité pour informer et non vendre.
Arrêt des panneaux numériques
Dans ce nouveau cahier des charges, le plus notable est certainement l’arrêt total des panneaux numériques. « Un panneau numérique de deux mètres carrés consomme 7 000 kilowattheures (kWh) par an, ce qui est du même ordre que la consommation annuelle d’un foyer de trois personnes. C’était le publicitaire qui payait et pas la collectivité mais cette dépense c’est la planète qui la prenait en charge. Maintenant nous l’évitons » souligne Bruno Paternot. Un plan de démontage est par ailleurs prévu dès l’application du contrat.
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Un nouveau contrat prenant effet le 27 novembre 2025 pour une durée de 17 ans, soit jusqu’au 26 novembre 2042, attribué à la société JC Decaux, déjà en charge du marché et seul à avoir répondu à l’appel d’offres. Au total, le service porte sur l’exploitation de 382 mobiliers urbains dont 288 mobiliers de 2m2, 66 mobiliers de 8m2, 18 colonnes porte-affiches et 10 mobiliers destinés aux opérations événementielles. Les grands panneaux 4×3 disparaissent au passage du paysage.
Si Bruno Paternot s’est félicité d’ »un contrat sans préjudice financier pour la Mairie tout en augmentant la qualité de l’environnement visuel ce qui réduit la consommation et va vers un monde où on remplace la pub par des arbres », les élues d’opposition Coralie Mantion (Les Écologistes / Le Printemps Montpelliérain) et Alenka Doulain (Groupe MUPES / Cause Commune) ont regretté que le choix n’ait pas été celui d’une suppression totale de la publicité ou, pour cette dernière, de la mise en place d’une régie publique publicitaire à Montpellier.
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