Par Mamy Yves
Ratsimbazafy – Publié le 16 Oct 2025 à 09:30
Certaines affections graves
permettent un départ en retraite avant 62 ans lorsqu’elles
entraînent une incapacité permanente d’au moins 50 %. Voici les 12
maladies concernées et les démarches à suivre.
La
réforme des retraites de 2023 a confirmé un principe essentiel
: lorsqu’un assuré présente une incapacité permanente d’au moins 20
%, il peut demander un départ anticipé sans abattement, quel que
soit son âge ou sa durée de cotisation. Toutefois, pour bénéficier
du dispositif spécifique réservé aux affections graves, un taux
d’incapacité d’au moins 50 % est exigé. Ces pathologies sont
répertoriées par arrêté ministériel. Le dossier doit être validé
par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH), sur la base d’un rapport médical complet
établi par un spécialiste et transmis à la caisse de retraite
compétente.
Les maladies cancéreuses reconnues pour une retraite anticipée
Les tumeurs malignes, qu’elles soient du sein, du poumon,
colorectales ou hématologiques, font partie des affections ouvrant
droit à la retraite anticipée. L’arrêté du 30 mars 2011 reconnaît
ces maladies dès lors qu’elles entraînent une incapacité d’au moins
50 % et nécessitent un suivi thérapeutique régulier. Ces situations
englobent aussi les traitements lourds (chimiothérapie,
radiothérapie, immunothérapie) et les cas à risque de récidive ou
de métastase.
Les pathologies
neurologiques sévères
Les maladies du système nerveux central telles que la sclérose
en plaques, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la maladie
de Parkinson sont également concernées. Ces affections
dégénératives provoquent une perte progressive d’autonomie et un
handicap durable. Dès que le taux de 50 % d’incapacité est reconnu,
les malades peuvent partir à la retraite sans décote, en
reconnaissance du caractère irréversible de leur condition.
Les atteintes
cardiaques et respiratoires graves
Les insuffisances cardiaques avancées, valvulopathies sévères et
coronaropathies instables sont couvertes lorsqu’une fraction
d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 30 % est constatée.
Cette altération du muscle cardiaque, accompagnée de fatigue
chronique et d’un risque d’hospitalisation élevé, justifie une
retraite anticipée pour garantir la stabilité financière des
patients. Côté maladies respiratoires, les
personnes souffrant d’asthme sévère sous oxygénothérapie, de
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou de
mucoviscidose peuvent, elles aussi, prétendre à un départ avant
l’âge légal. Ces affections réduisent considérablement la capacité
d’effort et nécessitent un appareillage respiratoire permanent.
L’insuffisance rénale
chronique
La dialyse régulière ou la transplantation rénale figurent parmi
les affections ouvrant droit à un départ anticipé. Lorsqu’un
patient suit un traitement de suppléance hebdomadaire et présente
un trouble fonctionnel persistant, la retraite au taux plein peut
être accordée sans condition de durée de service.