Jean Dujardin: «Est-ce que je suis rétrograde parce que j'aime le pâté ?»

«C’est très compliqué quand on parle de la France. Pour certains, la France c’est rance. Il y en a d’autres qui sont dans la défiance. En revanche, il n’y a vraiment plus de nuance», a déclaré l’acteur de 53 ans, invité du journal télévisé de France 2.

Une petite phrase qui ne manquera pas de faire parler. Invité du journal télévisé de France 2, présenté par Léa Salamé, le comédien Jean Dujardin (OSS 117, Brice de Nice, Novembre…) a considéré qu’il était désormais «compliqué» de parler de la France, «de sa culture» et «de sa gastronomie».

«C’est très compliqué quand on parle de la France. Pour certains, la France c’est rance. Il y en a d’autres qui sont dans la défiance. En revanche, il n’y a vraiment plus de nuance», a d’abord déclaré l’acteur au légendaire sens de la formule. Venu évoquer son nouveau film, L’homme qui rétrécit, adaptation éponyme du roman culte de Richard Matheson, Jean Dujardin a poursuivi, indiquant ne pas savoir «ce qu’on peut dire sur la France».


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«Je suis rétrograde car j’aime le pâté?»

«Depuis 25 ans, je vois des gens qui aiment leurs pays. Et j’ai l’impression que les réseaux sociaux ne ressemblent pas aux humains que je rencontre. Je vois des gens heureux, des gens qui ont envie…», a-t-il ajouté, réagissant notamment à une citation de l’écrivain Sylvain Tesson («La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer»).

«Qu’est-ce qui nous empêche (d’être heureux)?», reprend Jean Dujardin. «On est (peut-être) pris en étau dans une politique en ce moment un peu austère, un peu difficile, ou parfois dans une actualité en continu où on ne réfléchit plus vraiment. C’est comme quand on rentre chez nous, on met le GPS alors qu’on connaît le chemin».

Le comédien de 53 ans a finalement estimé qu’«on a un très joli pays. Et quand on le dit rapidement, on est taxé de facho. Je suis rétrograde car j’aime le pâté? Il ne faut pas tout écouter mais il faut garder espoir», a-t-il conclu.