Des cordes, de l’électro, des mots ciselés et la voix à la fois chancelante et profonde du chanteur Bertrand Belin résonnent sur son huitième album intitulé « Watt », sorti le 3 octobre. En douze titres mélancoliques et nostalgiques, le Breton creuse un peu plus le sillon laissé par Alain Bashung.
Trois ans après « Tambour vision », Bertrand Belin a choisi d’explorer de nouveaux paysages sonores sur « Watt », grâce à une belle orchestration mêlant synthétiseurs, guitare, batterie et un piano qui apporte une grâce supplémentaire au savant dosage de ses plus récents albums. Les thématiques de ce disque sont existentielles. Bertrand Belin y évoque notre place dans ce monde, nos élans, nos craintes et nos questionnements.
Sur « Watt », l’artiste chante plus encore qu’à l’habitude et sa prose offre à son légendaire et paradoxal minimalisme de nouvelles arborescences grâce, aussi, à la participation du compositeur et guitariste Rodolphe Burger.
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Mélancolie et nostalgie
« Watt » a des accents de musique classique parfois, pour revenir dans la pop synthétique avec des arrangements harmonieux et des compositions où chaque instrument semble parfaitement à sa place, quand les mots ne sont jamais là où on les attend.
« Watt », ce sont les watts qui sortent des enceintes, la puissance sonore, mais c’est aussi, comme l’indique l’artiste sur son site internet « l’étrange sonorité renvoyant à la fameuse et légitime interrogation de la langue anglaise », « what ». « Watt », c’est encore un clin d’oeil au roman de l’écrivain irlandais Samuel Beckett. Et enfin, c’est une référence à un dessin animé, « Wattoo Wattoo », une fable écologique qui a bercé l’enfance du chanteur, dans lequel la musique était à la fois belle et inquiétante.
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Avec des thématiques profondes et des références multiples, Bertrand Belin aborde dans ce huitième album la beauté de la vie avec mélancolie et nostalgie. A la manière d’un poète des paysages sonores, dans la lignée d’Alain Bashung auquel il ressemble de plus en plus, le Breton continue d’interroger le monde, mais fait l’économie du cynisme et de la noirceur au profit d’une lueur d’espoir.
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Bertrand Belin, « Watt » (Cinq7/Wagram). Paru le 3 octobre 2025.
En concert aux Docks, Lausanne, le 27 mars 2026.