Johann Zarco n’a pas caché sa frustration après avoir échoué à se hisser directement en Q2 lors de la première journée du Grand Prix d’Australie. Au vu du rythme affiché ce matin pendant les Essais libres 1, qu’il a terminé en huitième position à seulement trois dixièmes du meilleur temps de Jack Miller, le Français pensait pouvoir figurer parmi les dix premiers à l’issue des essais. Il a néanmoins échoué en 15e position alors que tout le top 15 se tenait dans la même seconde.
« Je suis assez déçu de manquer la Q2, parce que je pensais vraiment pouvoir être dans le top 10 », avoue Zarco « Depuis ce matin, je me sentais plutôt bien. Évidemment, il fallait encore travailler sur la moto pour trouver un peu plus de stabilité et améliorer le rythme, mais les performances étaient plutôt bonnes. »
« Je n’ai tout simplement pas réussi à progresser suffisamment cet après-midi. Donc oui, je suis un peu déçu pour ça, et on verra demain. Passer par la Q1 sera difficile, et j’espère pouvoir me qualifier pour avoir aussi une chance de réaliser une bonne séance en Q2. »
Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Toujours en proie à des difficultés avec la dernière évolution de sa Honda, le Français n’a pas trouvé de répit à Phillip Island, même sur un tracé qu’il apprécie particulièrement : « J’aime le circuit, mais clairement, quand il faut aller très vite, j’ai encore des difficultés avec la moto, il me manque un peu de confiance, et nous avons vraiment très peu de temps pour travailler sur la nouvelle machine, donc je n’arrive pas encore à bien m’y adapter. »
Mir est en difficulté sur une moto trop instable
De son côté, Joan Mir a eu autant de mal que Johann Zarco. Forcé de passer par la Q1 demain, le pilote espagnol reste un peu déçu de la performance de sa Honda, qu’il juge beaucoup trop instable, surtout au vu de la rapidité de celle-ci ces dernières semaines.
« Avec les dernières courses, on s’attend toujours à être un peu plus rapide, surtout [à être] en Q2. Mais des journées comme celle-ci peuvent arriver, il ne faut pas trop y penser, juste essayer de travailler et de comprendre », explique-t-il. « C’est un circuit fluide, très fluide, complètement à l’opposé des circuits ‘stop and go’. »
Joan Mir
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
« Nous avons beaucoup progressé sur ce type de tracé, mais sur un circuit fluide comme celui-ci, avec le vent et tout le reste, la moto est pour le moment très instable. Je ne peux donc pas exploiter 100% du potentiel de la moto. La moto bouge beaucoup, je suis détruit, physiquement je suis épuisé, parce que quand tu as tous ces mouvements, tu ne peux pas piloter avec précision, c’est très difficile d’être précis. »
Malgré ces difficultés, Mir reste optimiste et voit des possibilités d’amélioration, surtout à la vue des performances de son coéquipier Luca Marini, qui a réussi à éviter la Q1. « Je pense que nous pouvons progresser à partir de cette situation. Je sens que nous avons une marge. Luca, aujourd’hui, était fort, il a réalisé un bon tour, il me suivait, c’est vrai, mais il a amélioré mon chrono de deux dixièmes, donc probablement qu’il y a encore quelque chose à faire. Nous allons essayer. »
Marini s’en sort bien malgré une douleur à la hanche
Luca Marini est donc le seul des pilotes Honda à s’être qualifié directement pour la Q2 et ce malgré une douleur à la hanche qu’il porte depuis Suzuka. « Entrer dans le top 10 a été bien plus compliqué que ce que j’avais prévu. Nous avons commencé avec quelques difficultés sur la moto, mais aussi au niveau physique. J’ai beaucoup de problèmes à la hanche, parce qu’avec le froid, je ressens comme quand on vieillit. Avec le froid et l’humidité, on sent tout dans le corps. Je galère, mais demain sera sûrement mieux », explique-t-il.
« [Finalement] nous avons fait un très beau travail sur la moto. Le setup s’est beaucoup amélioré. Merci à mon équipe, car ils ont vraiment bien travaillé. À la fin, j’ai pu réaliser un très bon tour en poussant à la limite. Je suis content d’être directement en Q2, car je pense que ça fait une grosse différence. »
« Je pense que les qualifications seront très importantes, parce que si nous arrivons à partir devant et suivre les deux pilotes Aprilia [Marco Bezzecchi et Raúl Fernández, premier et deuxième des essais, ndlr], peut-être que ce sera possible de créer un écart avec tous les autres. J’imagine un très grand groupe se battant pour peut-être la troisième place, pour le moment. »
Luca Marini et Joan Mir
Photo de: William West – AFP – Getty Images
La stratégie pneumatique sera également un enjeu majeur ce week-end. Si de nombreux pilotes ont utilisé le pneu tendre lors des essais, Marini reste sceptique quant à son utilisation en course. « Non, je ne peux pas croire ça, même pour la course de dimanche », lance t-il. « La dégradation, croyez-moi, est énorme. En trois runs, trois sorties, il y a beaucoup de dégradation sur le pneu arrière. Pour moi, il est impossible d’utiliser le tendre pour la course de dimanche. »
« Mais peut-être que certains voudront tenter. Cela dépend un peu du style de pilotage et de la moto que tu utilises. Si tu peux entrer rapidement dans les virages et tourner beaucoup sans user le pneu arrière, OK, tu peux essayer et faire comme Marc [Márquez] dans le passé : te placer deuxième ou troisième et attendre la fin de la course là. Mais je pense que le rythme que nous aurons cette année, en bonnes conditions, sera tellement rapide qu’avec le tendre, tu ne pourras pas gérer. Avec le medium, tu peux pousser dès le premier tour, je pense que c’est un peu mieux. Du moins pour moi. »
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