Auteur d’une saison très solide mais sans pouvoir réellement jouer le championnat, le Britannique George Russell – qui vient de prolonger son contrat avec Mercedes – espère devenir l’un des candidats pour le titre mondial en 2026, quand la nouvelle réglementation rebattra les cartes en Formule 1. Après des mois de fausse incertitude, le pseudo-suspense a pris fin mercredi, avec la publication d’un bref communiqué par l’écurie allemande pour confirmer que son actuel duo de pilotes, composé de l’Anglais et du jeune Italien Andrea Kimi Antonelli, serait conservé pour la saison prochaine.
Même si cette issue faisait peu de doute, l’absence d’officialisation avait engendré des rumeurs dans le paddock et notamment celle de la possible arrivée du quadruple champion du monde en titre néerlandais Max Verstappen (Red Bull). Le pilote de 27 ans, qui a remporté deux Grands Prix cette année dont celui de Singapour il y a deux semaines, s’est dit satisfait de la tournure des événements et de l’accord obtenu avec Mercedes. « C’est gagnant-gagnant. Pour qu’une équipe tire le maximum de ses pilotes, ils doivent être heureux et se sentir valorisés et respectés. C’est pour cela que je suis content, car Toto (Wolff, le PDG de l’écurie) a été très juste dans l’offre qu’il m’a faite », souligne l’Anglais.
« Je donnerais tout pour devenir champion du monde »
L’argent n’était pas le principal moteur de la négociation pour Russell qui disputera donc une cinquième saison dans les rangs du constructeur allemand. L’essentiel est ailleurs pour le Britannique, qui vise bien plus haut que son rôle actuel d’arbitre du duel pour le titre entre l’Australien Oscar Piastri et son compatriote Lando Norris, les deux pilotes McLaren. « Ce que je veux, c’est gagner. C’est beaucoup plus important qu’être le mieux payé de la grille. Gagner c’est ce pour quoi j’ai travaillé dur toute ma vie, c’est ce qui me procure du plaisir, martèle Russell. Serai-je le pilote le mieux payé l’an prochain ? Non. Mais je serai bien plus heureux si je peux me battre pour gagner le championnat. Je donnerais tout pour devenir champion du monde. »
La nouvelle réglementation qui entrera en vigueur dans quelques mois pourrait bien l’aider à réaliser son rêve. Lors du dernier changement majeur de règlement en 2014, Mercedes avait su tirer son épingle du jeu et avait décroché sept titres mondiaux consécutifs chez les pilotes (2014 à 2020) et huit chez les constructeurs (2014 à 2021). Cela a conforté l’Anglais dans son choix de prolonger l’aventure avec l’écurie allemande, qui avait cru en lui dès son plus jeune âge et lui avait ouvert les portes de la F1 en 2019 chez Williams, son équipe partenaire.
« Si j’avais pu choisir n’importe quel baquet où me trouver en 2026, j’aurais choisi Mercedes. Et je suis sûr que de nombreux pilotes auraient opté pour Mercedes s’ils avaient pu choisir de rejoindre n’importe quelle équipe, assure le champion 2018 de Formule 2. Depuis dix ans, Mercedes a quasiment toujours eu le meilleur moteur donc nous sommes confiants au vu des éléments dont nous disposons actuellement. Nous avons peut-être tort et je ne peux pas prédire l’avenir, mais j’ai pris ma décision en fonction de cela et j’en suis ravi. Je pense que 2026 sera ma meilleure occasion de remporter le championnat du monde. »