Plus de 1 000 Cubains recrutés par la Russie pour combattre en Ukraine, selon Kiev
Le renseignement militaire ukrainien (HUR) affirme que 1 076 Cubains auraient déjà combattu ou combattraient actuellement pour la Russie en Ukraine. Au moins 96 sont déclarés morts ou portés disparus, selon les données transmises au média The Kyiv Independent.
Ces chiffres font écho à un câble diplomatique américain non classifié, diffusé début octobre, estimant que « 1 000 à 5 000 Cubains » participeraient à l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministère des affaires étrangères cubain a rejeté toute implication, accusant Washington de « fausses accusations » et affirmant que La Havane ne soutient pas le déploiement de ses citoyens dans la guerre.
D’après le HUR, la Russie cible des Cubains économiquement vulnérables grâce à de fausses annonces d’emploi dans le BTP sur Facebook, YouTube et TikTok. Pourtant, selon une enquête de l’agence Bloomberg, Moscou offrirait salaires attractifs et accès accéléré à la citoyenneté russe aux Cubains prêts à combattre. Des intermédiaires privés organisent ensuite leur voyage vers la Russie, parfois en finançant les billets d’avion, tandis que des visas touristiques ou de travail seraient délivrés par des institutions russes. Une fois arrivées en Russie, « les recrues se voient proposer des contrats militaires rédigés uniquement en russe, sans traduction, au lieu de contrats de travail », explique le HUR.
Les Cubains reçoivent seulement deux semaines d’entraînement militaire au centre Avangard, dans la région de Moscou, avant d’être déployés sur les lignes de front en Ukraine. « Ils reçoivent un uniforme et suivent une formation physique, une formation au tir, des cours de médecine tactique et de pilotage de drones », détaille le HUR. Une majorité d’entre eux serviraient comme fantassins ou forces d’assaut.
Selon le HUR, les Cubains représentent la sixième nationalité étrangère, au niveau des effectifs, à combattre pour la Russie, après les Nord-Coréens, les Ouzbeks, les Tadjiks, les Kazakhs et les Biélorusses. Des ressortissants du Népal, de la Somalie, de la Syrie et de pays africains seraient également présents, mais en nombre plus limité.