Ce vendredi 17 octobre, au dernier jour du procès de Laura Allami, 24 ans, jugée depuis mercredi pour « tentative d’assassinat » , l’avocate générale a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’un suivi socio-judiciaire pendant 3 ans. Selon Camille Vigneron, chargée de représenter les intérêts de la société, « la dangerosité de Laura Allami » est encore trop grande pour envisager une peine plus courte.
La jeune femme est accusée d’avoir trouvé un prétexte pour aller avec celle qu’elle considérait comme sa « meilleure amie » ou sa « sœur » à Champagnier, le 4 mai 2022 et de lui avoir tiré dessus à plusieurs reprises (au moins 5 fois et au maximum 7), avant de quitter les lieux avec le téléphone et le sac à main de la victime, la laissant « pour morte ».
D’après l’avocate générale, la relation entre les deux femmes, qualifiée « d’ambiguë » s’apparentait à celle d’un couple. Et c’est parce que Mona (*) a « décidé de rompre avec elle » que Laura lui « a tirée dessus ». « Elle ne peut pas supporter cette peur du vide qu’il y aura quand elle ne sera plus là. […] Il y a quelque chose qui s’est brisé pour Laura à ce moment-là, de l’ordre d’une rupture amoureuse », a-t-elle insisté.
Pour l’accusation, la préméditation et l’intention homicide ne font aucun doute dans ce dossier, notamment car le téléphone de Laura Allami a été coupé peu de temps avant les faits et parce qu’elle a quitté son domicile avec une arme de poing, un P-38 et des munitions ce jour-là.
Les avocats de la défense doivent plaider à partir de 14 h 30.
Le verdict est attendu en fin de journée.
(*) Le prénom de la victime a été changé.