Par

Hervine Mahaud

Publié le

23 avr. 2025 à 18h00

Intimiste, cosy et girly. Voici l’ambiance qu’a souhaité créer Corentin Vanyper pour son salon de coiffure privé. Ouvert depuis le 2 avril 2025 dans le Vieux-Lille, ce nouveau lieu dédié à la beauté des cheveux se veut abordable, malgré les prestations sur-mesure proposées par l’artisan coiffeur. Alors que le budget beauté des Français s’est réduit face à l’inflation, le coloriste et expert du blond met un point d’honneur à rester accessible.

Une clientèle fidèle, qui le suit depuis des années

Malgré son souhait de proposer un lieu intimiste, avec des prestations sur-mesure, Corentin Vanyper ne veut pas qu’on colle l’étiquette « de luxe » à son nouveau salon de coiffure. « Je veux que les clientes se sentent à l’aise, comme à la maison, et que l’accueil ne soit surtout pas froid », commente le coiffeur, originaire des Flandres.

Corentin Vanyper a enfin ouvert le salon de coiffure de ses rêves, au coeur du Vieux-Lille.
Corentin Vanyper a enfin ouvert le salon de coiffure de ses rêves, au cœur du Vieux-Lille. ©Hervine Mahaud

Passé dans plusieurs salons de coiffure lillois, notamment Nouvel Hair rue Pierre Mauroy où il a « beaucoup appris » et s’est construit « une très belle clientèle », le trentenaire rêvait d’ouvrir son propre commerce. « Quand j’étais petit, je disais que je voulais être coiffeur à Paris et offrir du champagne, se souvient Corentin. J’ai toujours aimé cet univers, même l’odeur ! »

En 2022, il lance son premier salon de coiffure privé à Santes, directement chez lui, « dans mon dressing ! Le concept a séduit tout de suite et ma clientèle de Lille m’a suivi. » Mais il se rend à l’évidence : près des trois-quart de ses clientes viennent de la Capitale des Flandres. Corentin se met donc en quête d’un local pour les accueillir.

L'espace est exiguë mais très cosy.
L’espace est exiguë mais très cosy. ©Hervine Mahaud

En novembre 2024, il visite une surface de vente au 69, rue Saint-André. « C’était exigu, tout en longueur, mais je me suis tout de suite projeté. » Il récupère les clés le 1er mars, avec l’objectif d’ouvrir dès avril. Un mois de travaux plus tard, son salon de coiffure rêvé prend vie. « Je voulais un lieu qui me ressemble à 100 % et tout le monde dit que c’est réussi, c’est très gratifiant. »

« Je ne suis pas un salon de luxe »

Dans cet espace rose poudré, très cosy, Corentin peut de nouveau exercer ses talents depuis le 2 avril. Et ses clientes sont particulièrement heureuses de le retrouver au cœur du Vieux-Lille. « Je suis complet depuis l’ouverture et j’ai au moins 10 jours d’attente, c’est très encourageant. » Cette clientèle très fidèle raffole de son expertise – « je suis coloriste expert en blond, cela représente 90 % des demandes » – mais aussi de sa sincérité. « Je ne fais pas des prestations pour faire plaisir. Par exemple, du blond sur du brun, ce ne sera pas chez moi. » Mais pour que chacune y trouve son compte, ce coiffeur passionné fait « au cas par cas, pour trouver le meilleur possible pour le cheveu. »

Les clientes se font coiffer dans un lieu intimiste.
Les clientes se font coiffer dans un lieu intimiste. ©Hervine Mahaud

Conscient de la crise inflationniste qui réduit le budget beauté des Français, et par la force des choses celui de sa propre clientèle, Corentin tient à rester abordable. Chez lui, le balayage blond coûte 140 €, tout compris. Une somme, certes, et pourtant : « on m’a dit que je n’étais pas assez cher. » Le prix de cette prestation peut en effet s’envoler dans d’autres salons.

Je ne travaille pas à perte mais je ne veux pas rester dans les codes du Vieux-Lille selon lesquels il faut que ce soit cher. Je ne suis pas un salon de luxe.

Corentin Vanyper, fondateur du salon de coiffure Corentin V.

L’artisan coiffeur ne sait cependant pas s’il pourra maintenir ses tarifs dans la durée. « Je ne peux pas le garantir car il va y avoir du changement au niveau des taxes aux entreprises. »

Avant d’en arriver là, Corentin a un cahier de réservations bien rempli. Et il a plein d’idées pour faire vivre son salon, comme des formules petit déjeuner et déjeuner pour ses clientes. Et même un apéritif avec boisson et grignotage pour le mardi soir. « J’aimerais travailler avec les petits commerçants de la rue pour mettre cela en place prochainement. »

Nul doute que ces propositions plairont aux clientes qui adorent se faire chouchouter.

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