Par
Clémence Pays
Publié le
17 oct. 2025 à 17h27
Mauvaise surprise pour les habitants des quartiers Clemenceau et Sainte-Thérèse, à Rennes. Ces derniers ont été informés que des œufs de moustique-tigre ont été découverts dans le secteur, comme le relatait France 3 Bretagne.
Ce constat a été fait dans le cadre d’une « surveillance active » de l’espèce par l’Agence régionale de santé, en Bretagne, explique, auprès d’actu Rennes, Jérôme Rochelle, responsable du pôle environnement extérieur à la délégation départementale de l’ARS.
Une vingtaine de pièges installés à Rennes
Pour effectuer cette surveillance, l’ARS travaille avec un prestataire technique, Altopictus, « qui a des compétences en entomologie ». Une vingtaine de pièges pondoirs ont ainsi été placés dans différents quartiers de Rennes. D’autres sont installés « dans les lieux de passage et de tourisme » d’Ille-et-Vilaine, comme le port de Saint-Malo, le château de Fougères et l’aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande.
Ces pièges servent à collecter les œufs et non à capturer des espèces adultes. « Cela permet de voir où il y a des moustiques-tigres, précise Jérôme Rochelle, et si l’espèce réussie à s’implanter, c’est-à-dire qu’elle a survécu à un hiver et qu’on retrouve des œufs dans les pièges pondoirs durant trois mois successifs. »
Une première apparition en août
Ces relevés sur les pièges s’effectuent chaque année, de mai à fin octobre. À Rennes, les relevés mensuels d’août ont montré la présence d’œufs de moustique-tigre dans deux pièges : quartier Clemenceau et Sainte-Thérèse.
Fin septembre, de nouveaux œufs sont apparus dans le piège de Clemenceau, mais pas celui du quartier Sainte-Thérèse.
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Si le relevé de fin octobre révèle pour la troisième fois consécutive la présence d’œufs de cette espèce, alors le quartier Clemenceau pourra être considéré comme colonisé.
À Rennes, le quartier de la Binquenais a été classé comme colonisé en 2023. En Ille-et-Vilaine, Domagné a été le premier secteur considéré comme colonisé par l’espèce, en 2022.
En cas de doute, effectuez un signalement
Pour Jérôme Rochelle, « il faut tous se mobiliser pour compliquer la tâche du moustique-tigre dans son implantation ».
Si l’espèce est présente dans certains secteurs, elle n’a pas encore colonisé l’ensemble du territoire breton. « Il faut faire des efforts maintenant », appuie le responsable du pôle environnement extérieur à l’ARS.
Il rappelle qu’au-delà de la surveillance active effectuée par les spécialistes, il existe « la surveillance citoyenne ».
Chaque personne qui voit un moustique étonnant, ou a un doute, peut le prendre en photo et effectuer un signalement sur le site de l’Anses.
Jérôme Rochelle
responsable du pôle environnement extérieur à la délégation départementale de l’ARS
Grâce à ce processus, « la présence du moustique tigre a été révélée dans plusieurs communes » après une vérification du signalement par les autorités compétentes.
Autre geste à adopter : « la vigilance », en vidant une fois par semaine les coupelles contenant de l’eau, les arrosoirs, jeux pour enfants ou encore vérifier que les récupérateurs d’eau de pluie sont bien fermés.
Infos pratiques :
Pour effectuer un signalement, en cas de doute sur la présence du moustique tigre, envoyez une photo sur le site dédié de l’Anses, en cliquant ici.
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