par Sarah N. Lynch et Jack Queen
John Bolton,
ancien conseiller américain à la sécurité nationale et désormais
critique virulent de Donald Trump, a plaidé non coupable
vendredi des accusations de mauvaise gestion d’informations
classifiées.
Inculpé jeudi, John Bolton est le troisième opposant de
premier plan du président américain à être poursuivi ces
dernières semaines, alors que Donald Trump s’affranchit de
normes établies depuis des décennies visant à protéger la
justice fédérale des pressions politiques.
« Non coupable », a-t-il dit au juge qui lui demandait s’il
reconnaissait sa culpabilité.
L’acte d’accusation lui reproche d’avoir partagé des
informations sensibles avec deux proches pour un livre en
préparation, notamment des notes sur des briefings de
renseignement et des réunions avec des responsables
gouvernementaux et des dirigeants étrangers.
Son avocat, Abbe Lowell, a affirmé que John Bolton n’avait
« ni partagé ni conservé illégalement » d’informations sensibles.
L’enquête, ouverte en 2022 avant le retour de Donald Trump à
la Maison blanche, est jugée plus solide que celles visant James
Comey et Letitia James, selon une source proche du dossier.
L’acte d’accusation, déposé devant un tribunal fédéral du
Maryland, comprend huit chefs de transmission d’informations
relatives à la défense nationale et dix chefs de rétention, tous
en violation de l’Espionage Act. Chaque chef est passible de dix
ans de prison.
(Rédigé par Sarah N. Lynch et Jack Queen; version française
Nicolas Delame, édité par Kate Entringer)