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«C’est l’assemblée des délégués de la décennie.» Au PLR, on n’y va pas par quatre chemins: l’assemblée de samedi à Berne est capitale. D’abord parce que le parti élit ses deux nouveaux coprésidents, et qu’à deux ans des élections fédérales, avoir une direction dynamique, volontaire et qui fonctionne est un prérequis essentiel. Le parti compte d’ailleurs beaucoup sur la conseillère nationale Susanne Vincenz-Stauffacher (SG) et le conseiller aux Etats Benjamin Mühlemann (GL) pour l’emmener à la victoire en 2027.

Mais ce qui rend cette assemblée si cruciale, c’est le positionnement des libéraux-radicaux sur les nouveaux accords Suisse-Union européenne, négociés sous l’égide de son ministre Ignazio Cassis. Le PLR peut-il rejeter ces bilatérales III, comme on les appelle commodément? Le scénario peut sembler peu plausible au premier abord, tant le parti a toujours soutenu la voie bilatérale, aux côtés des milieux économiques. Mais ces derniers mois, des voix sceptiques se sont fait entendre en Suisse alémanique. Le conseiller national Christian Wasserfallen (BE) ou encore le vice-président du parti Matthias Müller l’ont fait savoir ouvertement, tout comme l’ancien conseiller national zurichois Filippo Leutenegger. Il se dit également que l’actuel président, le conseiller aux Etats Thierry Burkart (AG), qui rendra son mandat samedi, n’est pas convaincu par ces accords, même s’il ne le dit pas publiquement. Dans ce contexte, cette semaine, à la surprise générale, l’ancien conseiller fédéral Johan Schneider-Ammann, d’ordinaire plutôt discret, a pris la plume dans la NZZ. Il y dénonce la perte de souveraineté que provoqueraient, selon lui, ces accords. «Trop cher payé», dit-il en substance, mettant le doigt sur le point qui fâche les sceptiques: la reprise dynamique du droit européen. Une prise de position à quelques jours d’une assemblée décisive qui n’a pas manqué d’agacer, côté romand.