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Le complot d’Attal pour «tuer politiquement» Braun-Pivet
L’histoire de la Ve République regorge de complots fourbis dans l’ombre d’un couloir. Dans Palais Bourbier, chroniques d’une France ingouvernable (Éd. Robert Laffont), le correspondant parlementaire du Figaro, Wally Bordas, révèle au grand jour ce qui se joue derrière les murs de la Chambre Basse. On y apprend notamment que, au lendemain des législatives anticipées qui ont suivi la dissolution de l’année dernière, Gabriel Attal a tout fait pour empêcher la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée. «Je me bats pour toi», jurait pourtant l’ancien premier ministre à la députée des Yvelines lorsque celle-ci menait sa campagne interne pour convaincre du bien-fondé de sa candidature. Mais, dans son dos, le patron du parti et des députés Renaissance multipliait les coups de fil et les rendez-vous pour tenter de convaincre d’autres députés, comme les centristes (MoDem) Marc Fesneau ou Jean-Paul Mattei de se porter candidats contre la macroniste sortante.
Jusqu’à envoyer son directeur de cabinet, Maxime Cordier, accompagné de Roland Lescure, dans le bureau du député Jean-René Cazeneuve (Renaissance), pour lui suggérer l’idée de renverser Yaël Braun-Pivet en se présentant contre elle dans une primaire interne. «Je refuse d’entrer là-dedans car je n’aime pas les combines et les écuries. Et il n’y a aucune raison pour nous de montrer un combat fratricide», lâchera l’intéressé, lors d’un coup de fil à cette dernière, pour la prévenir du complot qui se tramait sans qu’elle le sache. «Il voulait la tuer politiquement», lâche, dans le livre, un proche de Gabriel Attal. La combine secrète échouera. Et Yaël Braun-Pivet sera finalement réélue contre le communiste André Chassaigne.
Couverture du livre «Palais Bourbier, chroniques d’une France ingouvernable» (Ed. Robert Laffont)
Éditions Robert Laffont
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À…
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