Ils volent jusqu’à 1 600 km, à 880 km/h. Les missiles américains Tomahawk permettraient à l’Ukraine de frapper en profondeur la Russie. « Nous (en) avons besoin », a répété Volodymyr Zelensky pendant sa rencontre avec Donald Trump ce vendredi autour d’une grande table dressée pour un déjeuner à la Maison-Blanche.
« J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk », a rétorqué le président américain. « Je ne souhaite pas faire de déclaration à ce sujet (…) les États-Unis ne souhaitent pas d’escalade », a alors concédé à la sortie Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse.
Vladimir Poutine, après une longue conversation avec Donald Trump plus tôt dans la semaine, avait averti que la livraison de Tomahawk à l’Ukraine « nuirait considérablement » à la relation entre Washington et Moscou. La proximité retrouvée du président américain avec Vladimir Poutine a de quoi inquiéter Kiev.
« La Russie a peur des Tomahawk »
Le président américain a indiqué avoir évoqué avec lui le cessez-le-feu à Gaza, dans lequel il a joué un rôle de médiation. Vladimir Poutine « pense que c’est incroyable. Il a été très généreux », a dit le président américain, toujours sensible aux compliments concernant ses efforts pacificateurs.
« Je pense que la Russie a peur des Tomahawk, vraiment peur, car c’est une arme puissante », a finalement rappelé Volodymyr Zelensky pendant la conférence de presse. Répondant à la question de savoir s’il avait espoir de recevoir cet armement, Volodymyr Zelensky a répondu : « Je suis réaliste ».
Il a aussi montré au président américain, très friand de schémas et plans, des « cartes » montrant « des points de pression de la défense russe et de l’économie militaire qui peuvent être ciblés pour contraindre Poutine à mettre fin à la guerre », a expliqué une source ukrainienne à des journalistes dont ceux de l’AFP.
Le président ukrainien, qui a qualifié a posteriori son entretien de « productif », a malgré tout dit « compter sur Trump pour mettre la pression sur Poutine ». Il a aussi une nouvelle fois plaidé en faveur de « garanties de sécurité » pour son pays et s’est dit « ouvert » à un sommet à trois avec Donald Trump et Vladimir Poutine.