Il y a eu des rebondissements, des dénouements, des sauts de joie et des écroulements de déception : la septième journée de Pro D2 a pris fin ce vendredi soir. Du succès historique du VRDR à la montée sur le podium d’Agen en passant par la décision finale à Aurillac, voici tous les enseignements de la soirée.
Le coup de grâce de la soirée : Selponi crucifie Angoulême
Le public de Chanzy a eu beau tenter de déstabiliser le buteur du BO, cela n’a pas fonctionné lorsque Enzo Selponi prit son élan pour offrir la victoire à un Biarritz en proie au doute. Alors que la sirène était passée, qu’Angoulême pensait mettre fin à l’hémoragie, l’artilleur basque délivra les siens en même temps qu’il enterrait Angoulême dans le bas du classement pour cette septième journée. C’est une défaite douloureuse pour les hommes d’Alexandre Ruiz, la quatrième de rang. Pourtant, dans une rencontre clairement serrée où aucune des équipes n’a réussi à se détacher, les protégés de Mathieu Acébès ont fini par s’octroyer la victoire.
La perf historique de la soirée : Valence-Romans frappe un grand coup
C’est une soirée historique pour le VRDR qui ne s’était jamais imposé en terre biterroise. Dans un match globalement maîtrisé – ils n’ont été menés que dix minutes-, les hommes de Fabien Fortassin ont une fois de plus offert du spectacle dans leur pratique du rugby, à l’image de l’essai de Suaud. Dans le sillage d’un grand Lucas Meret dans l’exercice du tir au but (8/9 et ses 22 points), les Dromois confirment véritablement qu’ils sont la belle surprise du début de saison.
La décision de la soirée : Groizeleau délivre Jean-Alric
C’est des dénouements que l’on aime vivre, lorsque l’on est du bon côté. Au terme d’un match d’une grande intensité, d’un score impressionnant et de rebondissements, voilà que l’acteur principal, celui sur qui les caméras étaient braquées ne portait pas le même maillot que les autres. Mme Groizeleau, au sifflet de cet Aurillac – Dax, a eu une grande décision à prendre, celle de déterminer le gagnant du soir. Avant ça, une décision avait déjà été prise par les Dacquois, celle d’aller en touche plutôt que de prendre les points (comme demandait Etcheto) à 36-33 en faveur d’Aurillac.
En dénouement de la touche, l’USD s’écroule dans l’en-but. Décision terrain ? « Pour moi, j’ai pas de décision terrain parce que je ne vois le ballon aplatit, je le vois dans un second temps », laissera entendre l’arbitre du jour. Finalement, après plusieurs revisionnages, l’arbitre du soir donnera son explication aux joueurs : « On ne voit pas le ballon, on reste sur la décision terrain : pas essai » avant de siffler la fin de la rencontre. Aurillac l’emporte donc au bout du suspense et revient à un point du top 6.
La première de la soirée : Muntz réussit ses débuts avec Provence Rugby
C’était une des attractivités de la soirée. Recrue phare de Provence Rugby, l’ouvreur Caleb Muntz disputait ce vendredi soir son premier match de championnat. L’international fidjien (18 sélections) n’a pas manqué ses débuts. Durant un premier acte plutôt maîtrisé par les siens, l’ancien des Fijian Drua a visité pour la première fois l’en-but de son nouveau jardin. À la 26ème minute, Arthur Coville a rapidement joué une pénalité avant de servir son nouvel acolyte de la charnière. En plus d’être marqueur, Muntz s’est montré serein face aux poteaux. Le bonhomme va énormément apporter aux Provençaux pour la suite des évènements. C’est une certitude. Vainqueurs 39-33 des Neversois malgré l’exclusion précoce de Teimana Harrison (19e), les hommes de Philippe Saint-André ont signé leur troisième victoire de suite. De quoi retrouver le top 6…
La boulette de la soirée : Palmier se troue, Tuifua en profite
Le FCG n’est pas au mieux actuellement. En plus du départ de Nicolas Nadau, les résultats ne suivent plus. Troisième défaite de rang pour les Isérois sur la pelouse de Mont-de-Marsan. Preuve de cette fébrilité, Marc Palmier s’est rendu coupable d’une erreur qui a profité à Sam Tuifua, le numéro huit landais. Dans un premier temps contré par le troisième ligne centre, l’ouvreur grenoblois n’a pas réussi à récupérer le ballon au sol, qui a terminé dans les mains de Tuifua, qui n’avait plus qu’à aplatir. Ce fut l’essai du break pour les locaux. Malgré une réaction en fin de partie, les hommes de Jeff Dubois ont perdu sur le score de 32-18 sur la pelouse du stade André-et-Guy-Boniface. Pour les Montois, ce succès est une bonne base de travail pour la suite.
Le sauveur de la soirée : Danglot et Colomiers évitent le piège audois
Le leader s’est fait peur. Très peur même. Arrivée du côté de Carcassonne en favori, l’USC a été devant au score une grande partie du match, avant de voir les Audois passer devant moins d’un quart d’heure avant la fin du match. Dos au mur, les Columérins ont vu un de leurs remplaçants les sauver. Après une des rares offensives rondement menées de la soirée, Jules Danglot a trouvé un petit espace au bord d’un ruck pour s’en aller aplatir. Cet essai, même s’il n’a pas été transformé, a suffi au bonheur des Haut-Garonnais. Courte victoire 15-13 pour Colomiers, qui poursuit sa route dans cette Pro D2. Énorme choc la semaine prochaine à Bendichou contre Vannes. Les deux équipes sont toutes les deux en tête du classement après sept épisodes.
La confirmation de la soirée : Agen est un prétendant crédible au top 6
Il y a des rencontres qui marquent un peu plus les esprits que d’autres. Ce vendredi soir, le SUA passait un test dans son jardin face à Brive. Après un magnifique premier bloc, les Lot-et-Garonnais ont confirmé une chose contre les Corréziens : il va falloir compter sur eux cette saison. Avec ce succès autoritaire 41-10, les protégés de Mauricio Reggiardo terminent ce septième épisode de la saison sur le podium. Une position pas vraiment surprenante pour une formation qui avait, avant ça, signé notamment une victoire bonifiée contre Grenoble. Portés par un Craig Willis toujours juste à l’ouverture, les Agenais regardent vers le haut avec cinq nouveaux points en poche. En revanche, pour Brive, ce fut une soirée cauchemardesque.