La campagne ? Quelle campagne ? Le maire est « au travail ». Benoît Payan (DVG) va adopter une stratégie, vieille comme la politique, celle du sortant. Comprendre : profiter de son statut d’élu pour rester au-dessus de la mêlée et se déclarer le plus tard possible – pas avant janvier – pour ne pas s’abîmer. Des mois que l’ancien socialiste serre les dents face à une opposition qui le pressurise en répétant à l’envi qu’il est « le maire non élu ». Si en 2020, il s’était effacé de la tête de liste, contraint et forcé, pour ne pas compromettre la coalition de gauche et citoyenne du Printemps marseillais, le « switch » avec Michèle Rubirola six mois après avoir remporté la mairie de Marseille reste comme un accroc dans le costume. Et pour l’ego. Toujours pas déclaré, il ne boudait pas son plaisir sous les vivats le 20 septembre dernier lors de la rentrée du Printemps marseillais où son leadership ne faisait désormais plus aucun doute pour la bataille à venir. « On nous a dit trop jeunes, trop vieux, trop incompétents, incapables. On nous prédisait la défaite, la chute. Puis, nous avons fait mentir tout cela », déclarait-il aux militants venus en nombre à la surprise gén…