Il est 15 heures, jeudi 16 octobre 2025. Des volontaires s’activent autour de mannequins alignés sur le sol en simulant des victimes d’arrêt cardiaque, dans une salle de formation du Samu du CHU de Grenoble. En cette journée mondiale de la réanimation cardiaque, des infirmières les accompagnent en leur donnant des instructions précises sur le fonctionnement de défibrillateurs personnels ultra-compacts connectés CellAED, distribués par TaTonDef”. De quoi leur permettre d’intervenir efficacement avant l’arrivée des secours, s’ils font face à des situations cardiaques critiques.
Mesurant moins de 20 cm de long et pesant 450 grammes, l’appareil est le plus petit au monde. Il s’active et guide vocalement l’utilisateur à chaque étape, après avoir effectué trois mouvements simples : « casser, séparer, coller ».
« Chaque minute compte », rappelle le professeur Guillaume Debaty, chef du Samu de l’Isère, observant la scène. « Lorsqu’un arrêt cardiaque survient, chaque minute perdue, c’est 10 % de mortalité en plus. Si un défibrillateur est posé dans les trois premières minutes, on peut atteindre 70 % de survie », assure l’urgentiste.
Le défibrillateur portable CellAED®, se loge aisément dans un sac. © TaTonDef”
En France, près de 50 000 personnes meurent ainsi chaque année d’un arrêt cardiaque. Seules 5 % survivent. Dans 70 % des cas, des témoins sont pourtant présents, souvent impuissants. C’est ce fossé que l’association Sauv Life, fondée par le Pr Lionel Lamhaut, entend combler. Son application, reliée aux services du Samu, géolocalise les citoyens sauveteurs les plus proches et les alerte instantanément.