Par

Clémence Pays

Publié le

17 oct. 2025 à 14h47

« Cette décision est purement scandaleuse », s’insurge la CGT du CHU de Nantes. Selon le syndicat, le directeur général a pris la « décision unilatérale » de fermer les urgences dentaires, tous les après-midi, jusqu’au 31 octobre 2025. Ainsi, les consultations sans rendez-vous ne sont plus possibles, en dehors du matin.

En effet, mercredi 15 octobre, les représentants syndicaux ont appris que les urgences du Centre de soins dentaires étaient « momentanément fermées » durant l’après-midi, sans en avoir été informé au préalable.

Un contexte de grève

Cette décision survient dans un contexte déjà tendu puisque le 3 octobre, la CGT a déposé un préavis de grève pour alerter sur la situation des assistantes médico-administratives (Ama) du secrétariat du Centre de soins dentaires.

En effet, les admissions des urgences étaient auparavant assurées par deux admissionnistes, qui ont été retirées par vos soins [ceux de la direction, N.D.L.R.).
Cette suppression de postes amène les Ama à réaliser les admissions et à délaisser les tâches du secrétariat et à cela s’ajoute la prise de rendez-vous, l’accueil physique, attributions des patients aux étudiants…

CGT CHU
Courrier adressé au directeur général du CHU de Nantes

Toujours selon le syndicat, plus de 1 400 mails sont en attente de traitement, laissant les patients sans réponse quant à leur prise de rendez-vous. « Cela a impacté l’ensemble de l’activité du service », fustige Olivier Sabin, représentant syndical.

En grève depuis le 8 octobre, la CGT réclame le retour à temps plein, de deux admissionnistes.

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« C’est violent pour le personnel et les usagers »

En réponse à cela, « la direction a décidé de fermer les urgences l’après-midi », pour permettre aux Ama de traiter les tâches administratives en attente.

« La décision a été prise du jour au lendemain, c’est violent pour le personnel et les usagers », déplore Olivier Sabin, qui ajoute que cette situation entraîne une « tension » au sein du service. En particulier pour le personnel d’accueil, qui se retrouve face à des patients ayant parfois fait plusieurs heures de routes pour se rendre aux urgences et se voyant donc refuser l’accès aux urgences.

La CGT a sollicité un rendez-vous auprès de l’Agence régionale de santé (ARS). Une requête restée « sans réponse ».

Contacté par la rédaction, le CHU de Nantes n’a pas répondu à nos sollicitations à l’heure où nous écrivons ces lignes.

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