Votre spectacle est né d’un livre. Pouvez-vous nous raconter ?

« C’est à partir du livre Lettres d’excuses que j’avais écrit. À force d’entendre qu’il fallait en faire un spectacle, je me suis lancé dans un seul en scène il y a deux ans. J’ai senti un retour très fort de la part du public et aujourd’hui je le présente régulièrement sur scène. Tous les textes sont de moi, il n’y a pas un mot, ni une virgule, qui ne soit pas de moi. »

Pourquoi aviez-vous choisi d’écrire ce livre ?

« J’en avais déjà écrit deux et mon éditeur m’a proposé de tenter une troisième expérience à partir de lettres que je pourrais adresser à des gens que j’aime. Mais je trouvais que cette idée avait déjà été exploitée ailleurs. En revanche, les lettres d’excuses se sont imposées naturellement. Elles peuvent être interprétées de multiples façons : de bonnes ou de mauvaises excuses, ou même une absence d’excuses… C’est un terrain de jeu immense. On peut s’excuser auprès d’une personne, mais aussi auprès d’un concept, d’un lieu, d’une situation. Je m’excuse auprès du soleil, auprès du jazz, de la nature… Le champ des excuses est très large. »

« Mon terrain de jeu se situe entre émotion et rire »

Comment le public réagit-il au spectacle ?

« Les spectateurs rient beaucoup. Mon terrain de jeu se situe entre émotion et rire. Je crois qu’ils en ressortent à la fois émus et amusés. Les entendre rire et les sentir touchés, c’est une sensation très agréable. »

Y a-t-il une lettre qui vous touche particulièrement ?

« Il y en a une qui se détache, forcément : celle que j’adresse à mon fils, décédé dans un accident de voiture. Elle est très particulière et à part. Mais toutes les lettres me touchent, chacune à leur manière. »

Qu’est-ce qui vous plaît dans le seul en scène ?

« Pour moi, c’est plus simple. Depuis le conservatoire, on m’a souvent dit que je devrais faire du « one man show ». Je ne l’avais jamais fait car j’étais sollicité par ailleurs, mais aujourd’hui j’y prends beaucoup de plaisir. J’aime ce rapport direct, ce jeu avec le public. »

Si vous deviez choisir, quelle forme artistique privilégieriez-vous ?

« C’est difficile à dire… Mais peut-être le théâtre, pour la rencontre avec le public. On mouille sa chemise, on partage des émotions, on vit un moment unique. Dans ce spectacle, je crois que les spectateurs trouvent à la fois du rire et de l’émotion. »

Vendredi 7 novembre à 20 heures, salle Aristide-Briand. Renseignements au 04 77 31 04 41.