La 47e édition du Festival international du cinéma méditerranéen (Cinemed) fait affluer à Montpellier, du 17 au 25 octobre, des personnalités de premier plan du 7 e art. On a sélectionné pour vous celles qui vont faire tourner toutes les têtes, et qui offrent d’en voir d’autes aussi !
1 – François Ozon pour l’ouverture
Puisque son patronyme même nous incite, ayons cette audace et affirmons que François Ozon est l’un des plus grands cinéastes français actuels ! Célèbre depuis le carton de 8 femmes, en 2001, le réalisateur signe chaque année ou presque un film très différent ; une comédie, un suspense, un drame, tout semble lui aller du moment qu’il peut y exercer son sens de l’image et explorer les ambiguïtés humaines.
En ouverture du Cinemed, il présente son adaptation de L’étranger d’Albert Camus. Même si on n’a pas de place pour la projection, ce vendredi, à l’opéra Berlioz, on ira à la rencontre publique de samedi, à 10 h 30 au Corum, il est passionnant.
2 – Kaouther Ben Hania pour la compétition
C’est un des avantages les plus appréciés du Cinemed : il offre aux festivaliers l’opportunité de rencontrer et écouter les auteurs des films en compétition pour l’Antigone d’or. Parmi ceux-ci, Kaouther Ben Hania. La réalisatrice d’origine tunisienne, qui avait fait l’ouverture du Cinemed en 2020 avec L’Homme qui a vendu sa peau, a reçu un César pour son documentaire Les filles d’Olga et le Lion d’argent pour La voix d’Hind Rajab.
C’est ce dernier, récit de la tentative de sauvetage à distance d’une enfant sous les tirs, à Gaza, qu’elle vient défendre samedi, à 15 h, au Corum.
3 – Raymond Depardon pour 21 films
En attendant de retrouver le photographe à l’expo de réouverture du Pavillon populaire, en décembre, c’est le cinéaste Raymond Depardon que le Cinemed nous offre de rencontrer. Avec son indispensable productrice, ingénieure du son et compagne, Claudine Nougaret, il est au cœur d’une rétrospective en vingt et un longs métrages et neuf courts. Dimanche, au Corum, le couple présente Journal de France, à 14 h, échange en public avec le journaliste et critique Laurent Delmas, à 17 h, et dédicace le beau livre Désert à 18 h 30.
4 – Joséphine Japy pour “Qui brille au combat”
Les fidèles du Cinemed se souviennent peut-être que Joséphine Japy y est venue il y a onze ans pour accompagner Respire, réalisé par Mélanie Laurent, tourné majoritairement dans la région. Les rôles sont cette fois inversés : la jeune comédienne y revient comme réalisatrice de son premier film dans lequel joue Mélanie Laurent. Inspiré de sa propre histoire, Qui brille au combat raconte le quotidien d’une famille vivant avec un enfant porteur du syndrome de Phelan-McDermid, un trouble génétique rare. Pour la projection prévue dimanche, à 19 h, à l’opéra Berlioz, Joséphine Japy sera accompagnée par la comédienne Sarah Pachoud.
5 – Jonathan Cohen pour “L’âme idéale”
Depuis le succès phénoménal de son personnage de Serge le Mytho dans la série Bloqués, il y a dix ans, Jonathan Cohen est une star incontournable de la comédie, aussi à l’aise au grand écran (Papa ou maman, Une année difficile), qu’au petit (Family Business, La flamme). Il sera lundi 20 octobre, à 19 h, à l’opéra Berlioz, pour l’avant-première de L’âme idéale, le premier long métrage de la scénariste Alice Vial, avec dans le rôle principal Magalie Lépine Blondeau. Toutes deux seront également présentes et mériteront les applaudissements.
6 – Mallory Wanecque pour “Le gang des amazones”
Révélation de L’amour ouf (elle est la version ado du personnage d’Adèle Exarchopoulos), la comédienne Mallory Wanecque sera au Cinemed mardi 21 octobre, à 19 h, à l’opéra Berlioz, pour accompagner l’avant-première du Gang des amazones. Le film de Mélissa Drigeard raconte l’histoire vraie des cinq jeunes femmes qui, dans les années 1990, braquèrent sept banques dans la région d’Avignon. La réalisatrice, ainsi qu’Hélène Trinida, une “vraie” amazone, seront aussi présentes !
7 – Fernando León de Aranoa pour échanger
Ses films, c’est bon, mais sa personne, semble-t-il, gagne aussi à être connue ! Le Cinemed invite pour la première fois Fernando León de Aranoa, un réalisateur (également romancier) espagnol, dont le cinéma est engagé du côté des laissés-pour-compte. On pourra voir dix de ses œuvres, mais aussi le voir, lui, notamment le vendredi 24 octobre au Corum. À 14 h lors de la projection de son A perfect day, puis à 17 h lors d’une rencontre publique animée par l’écrivain et critique Edouard Waintrop et, enfin, à 19 h pour la projection de son El buen patrón.
8 – Sabrina Ouazani pour trois coups de cœur
Révélée par L’esquive d’Abdellatif Kechiche, en 2003, Sabrina Ouazani s’est imposée depuis comme une des comédiennes les plus solaires du cinéma français. Très à l’aise dans tous les registres, y compris le plus prototypal (Kung-fu Zohra, découvert au Cinemed), elle vient présenter au centre Rabelais, vendredi 24 octobre, Inch’Allah à 20 h 30 et, samedi 25 octobre, L’esquive à 12 h et On va manquer ! et Des jours meilleurs à 14 h 15. On pourra aussi profiter de son énergie (solaire, on insiste) lors d’une rencontre publique le 25 octobre à 16 h 30, au Corum.
9 – Ariane Ascaride pour l’Antigone d’or
Dire d’Ariane Ascaride qu’elle est, au même titre que son réalisateur de compagnon Robert Guédiguian, une fidèle du Cinemed relève de la tautologie : le plus fameux couple phocéen du cinéma français est naturellement un pilier du festival qui s’intéresse aux cinémas de sa si chère Méditerranée ! Cette fois, la comédienne vient seule pour présider le jury de l’Antigone d’or. Les spectateurs les plus vigilants ne manqueront pas de la croiser au Corum, dans la seconde moitié du festival, et les plus affables de la saluer. Et tous l’applaudiront à l’opéra Berlioz, samedi 25 octobre à 19 h, lors de la cérémonie de clôture.