ArcelorMittal a confirmé, le 23 avril, la suppression prochaine d’«environ 600 postes» dans sept sites, dont celui de Florange. Le sidérurgiste justifie sa décision notamment par le «manque de compétitivité de l’acier en Europe».

Au total, sept sites sont concernés par ces suppressions de postes.

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A Florange, les salariés sont KO debout. Auprès de France 3 Grand Est, Jérôme Baron, secrétaire CFDT et élu au CSE central, commente : «On ne s’attendait pas à autant de postes supprimés, la direction nous a joué un sale tour». ArcelorMittal a en effet annoncé, le 23 avril en CSE extraordinaire à Paris, la suppression d’«environ 600 postes» dont vraisemblablement une centaine sur le seul site florangeois qui emploie environ 2000 salariés. Au total, sept sites sont concernés : Dunkerque, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres, Montataire et Florange.

Selon France 3, le chiffre précis serait de 636 postes. Pour se justifier, ArcelorMittal invoque le «manque de compétitivité de l’acier en Europe» et un «transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous les sites européens». Le détail des postes supprimés et leur répartition devraient être fournis aux syndicats le 24 avril. Dans un communiqué, le sidérurgiste assure avoir mis en œuvre «toutes les mesures possibles d’adaptation à court terme, mais l’entreprise doit maintenant envisager des mesures de réorganisation pour adapter son activité au nouveau contexte du marché et assurer sa compétitivité future».

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629 emplois avaient déjà été détruits en 2013

La moitié des suppressions concernerait des postes en production, notamment sur les lignes de laminage à froid d’acier pour emballage. Parmi les délégués syndicaux ressortis furieux de ce CSE extraordinaire, l’un d’eux prévient : «Notre réaction sera à la hauteur du désastre humain qui se profile». Un désastre qui n’est pas sans précédent : en 2013, 629 emplois avaient été détruits au moment de l’arrêt des hauts-fourneaux d’Hayange, de l’aciérie et de la coulée continue de Serémange.

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