Retombé dans ses travers à Marcel-Michelin face à l’ASM samedi dernier (27-10), le RCT veut repartir de l’avant. Et vite oublier : « J’ai très mal digéré le match. Mais ce qui est important, c’est qu’on reparte. On l’a analysé. Place au prochain. Je n’ai pas envie de revenir dessus », balaye d’un revers de main Pierre Mignoni, qui a visiblement peu goûté à la prestation de ses joueurs. « On est vite passé à autre chose mais la première réunion a été costaude », confirme Jean-Baptiste Gros. « Mais on a fait une bonne semaine avec beaucoup d’énergie, d’enthousiasme. On veut laisser ce match derrière, ça arrive de passer à côté. »

Gros le « leader », Brex le « régulateur »

Pour se relancer, la recette est simple : « Il faudra mettre ce qui nous a manqué. Mais pas uniquement ce week end. Si on est en difficulté en conquête, si on manque d’agressivité, c’est pareil tous les week-ends », affirme le pilier international, conscient que le RCT, à l’image de la saison dernière, a aussi pêché (3 cartons jaunes) par son « indiscipline. Ça me dérange un peu. »

Présent, une fois n’est pas coutume, pour la préparation estivale, le joueur de 26 ans, peu habitué à cette période car habituellement en tournée avec les Bleus « a un peu souffert car la reprise a été dure. Mais c’est en train de payer et de lui faire du bien », décrit Pierre Mignoni. L’Arlésien de naissance, de nature discrète, a aussi pris de l’épaisseur au sein du vestiaire, poussé par son entraîneur : « Il est dans le groupe des leaders. Je me disais que c’était une bonne idée. Il a des choses à dire même si ce n’est pas un gros communicant. Il parle peu, mais il fait », décrit-il, conscient de la chance d’avoir à sa disposition « un pilier international avec ce vécu. »

Autre joueur d’importance, le centre italo-argentin Ignacio Brex, laissé au repos samedi dernier, recrue estivale qui a déjà conquis la Rade. « C’est un bon relai sur le terrain, avec beaucoup d’expérience, très aimé du groupe. Il communique bien, aide beaucoup les trois quarts. C’est celui qui a été le plus aligné. À lui de continuer, car il n’est pas trop habitué au rythme du Top 14, donc il faut faire attention, avant de partir en sélection. C’est un régulateur en attaque mais aussi et surtout en défense. Il prend de bonnes décisions, il arrive à rattraper des coups à 50-50. Il ne va pas hyper vite mais a un bon sens de l’anticipation », vante Pierre Mignoni. L’intéressé, qui commence déjà à maîtriser le français, dit « se sentir très bien à Toulon ». Jusqu’ici aligné aux côtés de Cowie ou d’Antoine Frisch (lire par ailleurs), l’international italien (46 sélections) connaîtra un nouveau partenaire (Nonu, Sinzelle ou Smaïli) dimanche, ce qui ne le perturbe pas : « Je n’ai aucun problème car j’ai joué avec différents centres en Italie. Je suis ici depuis 3 mois, je peux jouer avec n’importe qui. Ma’a ? C’est mon idole, le meilleur centre de l’histoire, donc j’apprends beaucoup de lui. »

La tuile pour Frisch

Gros coup dur pour Antoine Frisch. Indisponible pendant de longs mois la saison dernière à cause d’une fracture du pied, le centre international français (deux sélections), revenu à la compétition en septembre, a rechuté et sera indisponible quatre à cinq mois. « Il va subir une opération du pied la semaine prochaine, le même que la saison dernière. Il est très déçu, car ça arrive lors de sa deuxième saison chez nous, après avoir été poursuivi par les blessures, l’an dernier. On avait fait un choix à l’époque. Ça n’a pas tenu. Il reviendra en mars », indique Pierre Mignoni, qui a annoncé qu’il ne ferait pas appel à un joker, mais qu’il était en revanche toujours en recherche d’un élément supplémentaire pour remplumer sa ligne d’avants.