RÉCIT – Première violoncelliste professionnelle, cette Française aurait eu 200 ans cette année. Pour la célébrer, Sol Gabetta lui consacre son dernier disque ainsi qu’un documentaire, tandis qu’une biographie sort le 7 novembre chez Bleu Nuit.

Salle des concerts Herz, 14 février 1845, en plein cœur du 9e arrondissement. Le Tout-Paris s’est donné rendez-vous pour découvrir LA jeune prodige qui défraie déjà la chronique, alors que personne ne l’a entendue publiquement. En cette soirée d’hiver, où la saison des concerts dans la capitale bat son plein, on ne vient pas tant pour écouter Lise Cristiani que pour la voir. Car dans cette société du XIXe siècle où les femmes qui font carrière comme musiciennes se comptent déjà sur les doigts d’une main, l’interprète, que l’on dit âgée de seulement 16 ans, doit se produire avec un instrument jugé des plus inconvenants pour une femme : le violoncelle !

« Paris est en avance à cette époque en matière d’émancipation des femmes par les arts, explique Waldemar Kamer. Spécialiste de la musique sous la Monarchie de juillet, qui consacre à Lise Cristiani, avec son confrère René de Vries, une biographie à paraître le 7 novembre chez Bleu Nuit (en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane)

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Le Figaro

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