Pecco Bagnaia a eu des difficultés tout au long de l’année avec la Ducati GP25, sur laquelle il a eu un mal fou à être en confiance avec l’avant. Il a cru plusieurs fois avoir trouver une solution mais après plusieurs déconvenues, il restait prudent dans la foulée d’un test de Misano encourageant. La course qui a suivi, à Motegi, semblait pourtant confirmer son retour au sommet, entre la pole et des victoires en sprint comme en course principale. Mais depuis Mandalika, Bagnaia apparaît encore plus perdu que par le passé.
Très en retrait en Indonésie, l’Italien était en meilleure forme vendredi à Phillip Island, malgré une moto qui lui convenait, qui lui a permis d’assurer sa place en Q2, et une deuxième au comportement anormal. Ce samedi, aucune de ses machines ne lui convenait et il n’a pris que la 11e place en qualifications, et sera 14e sur la grille de départ en raison d’une pénalité pour avoir gêné Marco Bezzecchi.
Lors du sprint, Bagnaia a été confronté à d’inexplicables secousses et n’a vu l’arrivée qu’en 19e position, 32″408 derrière le vainqueur, Bezzecchi, et 3″453 derrière le premier pilote qui l’a devancé, Somkiat Chantra. Le seul à voir l’arrivée derrière lui a été son coéquipier Michele Pirro, remplaçant de Marc Márquez ce week-end. Pour Bagnaia, la performance est d’autant plus incompréhensible que sa machine n’a subi aucun changement technique depuis le GP du Japon où il se montrait dominateur. Une explication que le pilote Ducati ponctue d’un « théoriquement », tant l’écart de comportement est important.
Encore une journée difficile…
Très difficile oui, comme vous le dites. Mais on est dessus, on étudie les données. On ne comprend pas les choses, on essaie de les comprendre. C’est difficile parce que ce qui se passe dans les données est extrêmement clair : la moto secoue beaucoup, mais on ne sait pas pourquoi.
C’est le premier sprint sans pilote Ducati parmi les trois premiers. On ne comprend pas.
Moi non plus. C’est pour ça qu’on travaille beaucoup. Je ne sais pas combien de fois l’équipe a essayé de remédier à la situation cette année. On comprend que ce n’est pas lié au [système de] départ ou à l’électronique, il s’agit d’autre chose et on essaie de comprendre ce que c’est.
Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Hier, une moto se comportait bien et pas l’autre…
Oui.
Et aujourd’hui ?
[Elle ne se comportait] pas normalement. Normalement, pour moi c’est le Japon. [Là], ce n’était pas normal. C’est bizarre parce qu’hier je me sentais un peu mieux, ce matin je me sentais un peu mieux en qualifications j’ai commencé à sentir quelque chose d’étrange, et de nouveau en course sprint. Je n’ai pas pu piloter la moto, j’étais de nouveau un passager. J’essayais juste de contrôler les secousses. J’ai dû plusieurs fois couper les gaz en sortie de courbe et c’est étrange.
Si Marc était là, il serait sur le podium.
Peut-on toujours dire que la Ducati est la meilleure moto de la grille ?
Je pense que si Marc était là, il serait sur le podium, donc peut-être que oui. Actuellement, on essaie de comprendre ce qui ne fonctionne pas bien. Oui, notre moto est bonne quand elle fonctionne bien mais actuellement, quelle qu’en soit la raison, aucune de mes deux motos ne fonctionne normalement. Comme je l’ai dit, on essaie de comprendre pourquoi parce qu’on ne peut pas expliquer tous ces mouvements, toutes ces secousses.
Quand devras-tu penser à ton avenir ? Tu ne peux pas vivre une nouvelle saison comme ça…
Sincèrement, finir cette saison comme ça est déjà difficile. Mais comme je l’ai dit, heureusement que j’ai eu Motegi. Motegi a montré [mon potentiel]. Pas seulement montré, ça a aussi aidé l’équipe. Nous savons que dans une situation normale, on peut se battre. On doit juste comprendre pourquoi on n’a eu cette situation qu’à Motegi. Théoriquement, tout est identique. Il manque quelque chose d’autre et on ne comprend pas ce que c’est.
Pecco Bagnaia
Photo de: Paul Crock / AFP via Getty Images
Sans entrer dans le détail, la moto que tu as ce week-end est la même qu’à Motegi ?
Théoriquement oui, c’est la même. Mais c’était aussi la même en Indonésie. Elle n’a marché d’une façon normale qu’à Motegi. En Indonésie, elle a commencé à avoir des problèmes que nous avons encore du mal à comprendre.
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As-tu demandé à l’équipe de monter une nouvelle moto ? Avec un nouveau cadre ou autre chose ?
Peut-être quatre fois cette saison. Mais quand on suit le règlement, on monte toujours les choses de la même façon, comme ils le faisaient avant. Mais quelle qu’en soit la raison, ça ne fonctionne plus comme ça. Le problème est que nous avons… le problème. L’équipe essaie de comprendre ce qu’il se passe.
Mais en début de saison, tu étais au moins au contact de Marc et Álex…
Oui, c’est pire. Maintenant, c’est pire et c’est également difficile à comprendre parce que sincèrement, ça allait mieux. Je n’étais pas content parce que je ne pouvais pas me battre, juste suivre les autres. La moto fonctionnait différemment de l’an dernier, mais d’une façon similaire. Depuis plus ou moins l’Autriche, ça a commencé à être bien pire. On essaie de comprendre pourquoi.
Penses-tu qu’il est possible de renverser la situation pour demain ?
Cela dépendra juste de mes sensations sur la moto. Si c’est la même chose, ce sera très difficile. Sinon, je pourrai me battre pour un top 5. Il faut qu’on essaie d’y remédier.
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