Société
À l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste djihadiste, Abdelali Mamoun, imam de la mosquée de Paris, a affirmé que les musulmans sont « des victimes collatérales de cette tragédie ».
Publié le 17 octobre 2025 à 15h44

Samuel Paty a été assassiné en 2020 par un terroriste tchétchène radicalisé sur internet. PHOTO © Lewis Joly/AP/SIPA
Voilà cinq ans que le professeur Samuel Paty a été assassiné par un islamiste radicalisé après avoir montré des caricatures de Mahomet en cours. Pour ce jour de commémoration, franceinfo a notamment invité sur son plateau, dans la soirée du jeudi 16 octobre, Abdelali Mamoun, imam de la mosquée de Paris. Celui-ci a notamment argué que les musulmans sont « des victimes collatérales de cette tragédie ».
Le jour de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty, Abdelali Mamoun, imam de la mosquée de Paris, en parle ainsi : « Ce personnage, Emmanuel Paty… Quand on parle d’Emmanuel Paty les Musulmans en ont marre, parce que c’est eux qui sont visés.» ⤵️ pic.twitter.com/LdtbQrvwix
— Carine Azzopardi (@CarineAzzopardi) October 16, 2025
« Rendre le mal par le bien, en rendant hommage à ce personnage qui a été victime de la barbarie, en nommant autant qu’il faut des lieux de son nom, nous sommes tout à fait d’accord », a déclaré le religieux. « Mais rendre le mal par le mal, en faisant de l’ensemble de la composante musulmane un bouc émissaire, non », a-t-il ajouté. Dans cette affaire, « il faut trouver le coupable et le coupable le plus facile, c’est le musulman lambda », s’est-il indigné.
L’imam de la mosquée de Paris dénonce des amalgames
« Aujourd’hui, l’ensemble de la composante musulmane de France ressent une énorme frustration. Ils sont profondément attristés par cette discrimination dans laquelle ils sont accusés, constamment ostracisés, pointés du doigt », a poursuivi Abdelali Mamoun dans la séquence. « Quand on parle d’Emmanuel Paty, les musulmans en ont marre, parce que ce sont eux qui sont visés », a-t-il encore déploré, en écorchant le prénom de l’enseignant. L’imam de la mosquée de Paris se reprend ensuite : « Nous sommes de tout cœur avec Samuel Paty, mais nous n’avons pas à payer la barbarie des autres », conclut-il.

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