Par
Aline Chatel
Publié le
18 oct. 2025 à 11h28
Bien sûr, la victoire sur Le Puy (2-0) et la qualification en Coupe de France (1-2 contre l’AG Caen, R1) n’avaient trompé personne. Le Stade Malherbe Caen restait sur deux victoires consécutives avant de se rendre à Orléans, mais rien de ce qu’il avait montré n’était susceptible de rassurer pleinement. Néanmoins, le revers concédé dans le Loiret, vendredi 17 octobre 2025 (2-1), sonne comme une nouvelle rechute au moment d’entamer le deuxième quart de la saison.
La troisième défaite des Malherbistes ne dit que peu de choses de la faiblesse qu’ils ont démontrée au stade de la Source. Les leaders attendus sont très loin du niveau escompté, à l’image des expérimentés Valentin Henry et Lorenzo Rajot. Les recrues sont, pour beaucoup d’entre elles, d’un niveau insuffisant. Les coups tentés au mercato peinent à convaincre – c’est un euphémisme. Quand Ivann Botella, de retour d’une petite blessure, n’est pas dans le onze de départ, les solutions manquent en attaque. Adama Diakité a traversé la rencontre de manière presque fantomatique à Orléans, tant ses partenaires ont peiné à le trouver.
Quel projet commun ?
Les limites individuelles, un peu partout sur le terrain, sont une évidence. Mais elles vont de pair avec une forme d’errance collective. Il n’y a pas de projet commun dans ce que dégage le Stade Malherbe, pas plus que d’envie ou d’allant. Face à une équipe orléanaise fringante, Caen a opposé beaucoup de passivité. Pas seulement dans son faible pressing désorganisé à la perte de balle et les occasions franches laissées à Orléans.
Il n’y a pas eu assez de courses vers l’avant alors que leur ligne arrière était assez haute par moments. On n’a pas été pertinents dans les premiers choix. On était trop lisibles. Ça a donné ce petit match.
Maxime d’Ornano, entraîneur du SM Caen
Est-ce parce que « techniquement, c’était vraiment trop moyen » que les Malherbistes ont été incapables de proposer du jeu et de déséquilibrer leurs adversaires ? Ou est-ce parce qu’ils n’ont pas eu les intentions initiales, la volonté de faire mal, une certaine intelligence de jeu, qu’ils ont perdu tant de ballons et laissé tant de latitude à leurs hôtes ?
Maxime d’Ornano inquiet ? « Oui et non »
Une chose est sûre, Caen « n’a pas pesé sur la rencontre », comme le concède son entraîneur. Volontiers protecteur, Maxime d’Ornano n’a pu cacher sa contrariété après la copie rendue dans le Loiret.
Je suis déçu parce qu’on n’a rien montré, clairement. Pour moi, l’équipe n’a pas été au niveau.
Maxime d’Ornano, entraîneur du SM Caen
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Maxime d’Ornano voyait dans le déplacement à Orléans la possibilité d’une « bascule ». Ce n’est certainement pas celle qu’il imaginait. Après dix matchs, Caen est septième à sept points du deuxième Versailles, qui compte une rencontre de moins. Les chiffres ont beau être conséquents, l’impression visuelle est encore plus frappante. Maxime d’Ornano est-il inquiet ? Notre confrère d’Ici Normandie lui a posé la question et le technicien y a répondu en deux temps.
Oui et non. Oui, parce que ça ne ressemble pas à ce qu’on souhaite faire. Non parce qu’on rejoue dès mardi. On sait qu’il y aura du monde. C’est l’occasion de marquer le coup pour nous.
Maxime d’Ornano, entraîneur du SM Caen
Caen accueillera le FC Rouen, leader en grande forme, vainqueur 3-0 de Paris 13 vendredi 17 octobre. Il y aura foule pour ce derby – 15 000 spectateurs sont attendus au stade d’Ornano – et la colère pourrait vite se faire entendre si les Malherbistes ne montrent pas d’autres attitudes. Il s’agira de ne pas basculer dans la crise.
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