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Rédaction Bordeaux

Publié le

18 oct. 2025 à 6h58

La juge des référés du tribunal administratif de Bordeaux a fait injonction à une étudiante en fin de contrat d’apprentissage de quitter sa chambre en Cité universitaire à Bordeaux (Gironde). Après avoir emménagé au sein de la résidence Bastide, au 29 avenue d’Abadie en septembre 2024, elle n’avait pas présenté à la fin de l’année scolaire de demande de réservation d’un logement pour la rentrée suivante, explique la juge, dans une ordonnance en date du 26 septembre 2025 qui vient d’être rendue publique. Le Crous Bordeaux-Aquitaine lui avait donc donné jusqu’au 31 août 2025 pour quitter sa chambre. Sans nouvelles, il avait sollicité le tribunal administratif pour la sommer de partir « sans délai ».

Sans solution de logement, l’étudiante refusait de quitter les lieux. Elle avait d’ailleurs subi une opération chirurgicale au cours de l’été et avait besoin d’un logement stable pour sa convalescence, justifiait-elle. Son contrat d’apprentissage prenait d’ailleurs fin une semaine après l’audience, soit le 30 septembre 2025. « Cette situation me cause un stress intense et une profonde angoisse, s’était-elle inquiétée auprès de la juge. Cela pourrait compromettre la poursuite de mon parcours professionnel et personnel. »

L’étudiante a ignoré le Crous

Lorsqu’elle s’était aperçue de son « erreur dans l’envoi de son message » au Crous pour réserver son logement pour l’année 2025-2026, l’étudiante en avait d’ailleurs renvoyé un autre « pour demander le renouvellement de son logement » mais ce dernier n’avait pas été « pris en compte ».

« Malgré l’information délivrée par le Crous par courriels, affiches et appels téléphoniques, Mme X n’a pas présenté de demande de réservation d’un logement pour l’année universitaire 2025-2026 dans les délais », retient toutefois la juge des référés bordelaise.

« Les services du Crous ont contacté en vain Mme X par messages, les 19 et 16 août 2025, afin de procéder à l’état des lieux de sortie. Malgré plusieurs relances, une sommation de déguerpir lui a été remise par commissaire de justice le 1er septembre 2025. »

59 000 demandes pour 8 200 places disponibles

Cette « occupation illégale » de la chambre de la résidence universitaire fait donc « obstacle à la gestion régulière et transparente du parc » et « porte une atteinte immédiate à la continuité du service public et à son fonctionnement normal » : le logement « ne peut être attribué à un étudiant affecté », rappelle la juge des référés dans son ordonnance.

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« Sur Bordeaux Métropole, 59 000 demandes de logement sont présentées pour 8 200 places disponibles et, en ce qui concerne le seul logement occupé par l’étudiante, 28 demandes ont été enregistrées », souligne-t-elle.

Le refus de l’apprentie de « libérer ce logement porte ainsi atteinte au bon fonctionnement du service public du logement des étudiants, eu égard notamment à la difficulté du Crous de pourvoir à toutes les demandes ». Et « il ne résulte pas de l’instruction que son état de santé ferait obstacle à son expulsion », précise au passage la magistrate.

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